Une de mes amies a regardé Jo un jour et lui dit, « tu serais parfaite pour mon fils. Je vais lui demander de t’écrire. » Et il l’a fait. Il est rentré au pays après une mission en orient au sein des Marines, a rencontré Jo le jour de Saint Valentin, et peu après ils ont décidé de se marier. Entre le mariage et la psychothérapie lourde de John, j’ai abandonné tout effort dans le ministère ou pour gagner de l’argent. Cela semblait plus prudent car toutes les portes que j’avais ouvertes m’avaient claqué à la figure. A la place j’ai choisi d’écrire sur l’ordinateur de JJ, comme nous lui en avions donné un nouveau pour son diplôme, car il avait eu besoin d’un modèle plus récent pour ses études de droit. Jo a choisi un thème « Cowboy » pour la réception du mariage, cela plaisait beaucoup au marié. Il portait un chapeau de cowboy noir et des bottes noires ; elle portait des bottes de cowboy blanches sous une étonnante robe blanche. La seule chose qu’on puisse dire c’est que c’était un mariage et une réception gais. Tout a commencé à mal tourné à partir de ce jour. Il s’est avéré que le marié haïssait les femmes, bien que n’étant pas homosexuel. Il s’est posé en parfait ennemi de Jo et méprisait quoiqu’elle ait pu faire.
Pendant la réception, John s’était caché dans la cuisine. Quand le DJ a appelé les parents sur la piste de dance, un long moment s’est écoulé avant que les gens ne me repèrent en train de chercher John. JJ s’est tenu à mes cotés en attendant que John ne sorte de la cuisine. Au-delà de l’embarras de ce moment, j’en avais assez de cette relation bancale et distante. Après le mariage le thérapeute, qui était présent au mariage et témoin de la scène de la piste de dance, m’a appelé à nouveau. « Marty, je crois que John a été mentalement déséquilibré toute sa vie et que tu as pris personnellement des choses qui n’étaient pas nécessairement dirigées contre toi. » « Êtes-vous en train de me dire que quand je suis personnellement attaquée, je ne dois pas le prendre personnellement ? » demandai-je, sceptique. Il me répondit en gloussant, « Je sais que ce n’est pas facile. Votre mari n’a aucun talent pour communiquer. Je ne crois pas qu’il cherche délibérément à vous blesser, et pour votre propre santé vous devez cesser de tout prendre personnellement. » « Pourquoi est-il comme ça ? » « Je crois qu’il y a des choses dont il ne se souviennent même pas, des choses qui sont trop douloureuses pour être amener à la conscience. Vous allez devoir vous accommoder à vivre avec lui de cette façon, parce que je ne crois pas que les choses s’amélioreront. » « Et au sujet de l’homosexualité ? » « Je n’ai jamais été en mesure d’aider quiconque est comme cela. » « Mais alors, que fait-on ? » « Je suis désolée, j’ai fait tout ce que je pouvais. » C’est ainsi que la thérapie a pris fin. Je suis ressortie et ai regardé les arbres et l’herbe comme s’ils étaient artificiels. Peut-être vivais-je à Disneyland où tout à l’air parfait, mais vous ne pouvez pas y vivre. J’ai du aller au bout de cette information pour avancer et ne pas juste tout laisser tomber. L’attitude que j’ai eue à ce moment-là est comme si j’avais donné naissance à un mongolien, j’aurais adoré cet enfant pour le reste de ma vie. Je ne le laisserais pas tomber ni ne m’en éloignerais, mais je l’intégrerais dans ma vie. Ainsi j’imaginais pouvoir vivre avec John, en ayant conscience qu’il ne serait jamais le mari idéal. D’une certaine manière cette décision m’a libéré dans le choix de reprendre le ministère. Premièrement j’ai dit à John, « Nous retournons en France. » Il dit « Non, surement pas. » J’ai répondu « Le Seigneur m’appelle en France. » « Je suis mieux ici. » « Et bien moi aussi, mais il ne s’agit de notre confort là. » ai-je dit. John me dit alors « Quand le Seigneur nous donnera des fonds, nous pourrons repartir en France, mais pas avant. » « Ce n’est pas de cette façon que Dieu agit. C’est au moment où tu pars qu’Il te donne ce dont tu as besoin. » « Nous n’allons nul part. » J’ai appelé notre directeur, Jim et sa femme Kathy. Elle et moi avions été amies pendant des années, elle était donc au bout du fil. J’ai demandé « Pouvez-vous me donnez du travail dans le ministère ? Quelque chose sur la côte est peut-être ? De cette façon je pourrais faire de courts voyages missionnaires sans que cela ne coûte trop cher. J’ai posé cette question sans vraiment savoir pourquoi. Je n’avais encore jamais vraiment pensé vivre sur la côte est. Et quelle serait l’économie réelle faite sur un billet d’avion en Europe sérieusement ? Au mieux 100$ ? Je me suis sentie complètement idiote, mais Kathy a immédiatement embrayé. « Il se trouve que quelqu’un a déposé un mot dans une offrande, demandant de commencer une église à Sarasota en Floride. John et toi seriez parfaits pour cela. » Je n’ai pas fait part à mon amie des problèmes auxquels notre couple faisait face, tout en me demandant si cela était tout à fait honnête. J’agis comme si tout le monde s’attendait à me voir moi, une femme, comme un Pasteur. Kathy a recontacté la personne pour arranger un rendez-vous. John et moi avons traversé le pays et avons rendu visite à des amis et des églises en chemin, jusqu’à ce que nous arrivions à Sarasota en Floride. John m’avais bien dit qu’il n’était pas sûr de venir même à l’église et a pris le soin de me rappeler que tout cela était mon initiative. Cela me convenait parfaitement. Je n’étais pas sûre de vouloir le voir à l’église non plus. Nous avons visité des endroits qui présentaient un intérêt dans le futur exercice du pastorat. Quand j’ai demandé au Seigneur ce qu’Il pensait d’Albany, New-York, j’ai eu une vision de moi en train de ramper sur une fine couche de glace qui pouvait rompre à tout instant. Quand j’ai demandé à propose de la Géorgie, il m’a montré un champ avec des puits naturels de lave en fusion. La croute terrestre semblait si fragile que là encore je pouvais passer à travers à tout instant plongeant dans la lave brûlante, si je ne prêtais pas attention où je mettais les pieds. Ensuite je suis arrivée à Sarasota, et quand j’ai prié au sujet de cet endroit, j’ai vu un endroit entouré d’incroyables cascades. Des pierres jonchaient le sol et traçaient un accès sous chacune de ces cascades, où je pouvais me rendre. Il nous sembla que Sarasota était à mi-chemin vers le ciel. Le couple à l’origine de cette demande, Phyllis et Carl, nous ont accueillis comme des rois, nous ont emmenés diner sur les quais, ont loué un bateau pour la demie journée afin de faire visiter le long de la baie. Eux aussi avaient été pasteurs et directeurs d’un centre de désintoxication, mais avaient craqué quand leurs ressources y compris leurs économies ont entièrement fondus. Je n’avais jamais dans ma vie, crée de liens si forts aussi vite avec des gens. C’était une famille, j’étais à la maison. Avant que la semaine de découverte ne s’achève, le groupe « Jeunesse pour Christ » a consenti à me louer leur bâtiment pour 25$ par semaine, le laissant à ma disposition les mercredis et dimanches pour tenir mes réunions. Je suis allée voir un agent immobilier pour connaître le prix de la location d’un appartement en bord de mer. Elle m’a répondu que le prix de base était 500$ par semaine. Je me suis levée, l’ai remerciée et ait tourné les talons me disant que j’étais tombée au mauvais endroit. Alors que je passai la porte, elle m’a dit « attendez une minute, qui êtes-vous et que recherchez-vous ? » « Je viens d’arriver à Sarasota dans le projet de monter une église, et je cherche un appartement en bord de mer pour 500$ par mois pour les trois prochains mois, en attendant de trouver un logement permanent. » dis-je, sans m’attendre à ce qu’elle m’aide. Elle s’est levée, a fait le tour de son bureau et m’a tendu la main pour me saluer. « Je suis une femme de pasteur. Bienvenue à Sarasota. Donnez-moi un numéro de téléphone où je puisse vous joindre, et je vais vous trouver un endroit extraordinaire. » Nous avons commencé une belle amitié, et en 24h j’avais un appartement sur mer pour les trois mois qui suivirent. Je sentis que le Seigneur répondait puissamment à mes demandes comme s’Il voulait vraiment que nous vivions à Sarasota. Et c’est de cette façon que j’ai commencé une église. La seule ombre au tableau était ce rendez-vous que j’ai eu avec le directeur régional de Jim et Kathy. John était présent. Quand Bob s’est montré avec 45 minutes de retard, il a aboyé sa première question. « Qu’est ce qui ne tourne pas rond chez vous John, pourquoi ce n’est pas vous le pasteur ? » A partir de ce moment l’entrevue s’est envenimée, et Bob a fini par dire plus tard à Phyllis and Carl que nous ne convenions pas pour remplir cette fonction. De retour en Californie, Jim a appelé et dit, « J’ai bien l’impression que ça ne marche pas, les gens ne veulent plus de vous à bas. » Je lui ai demandé d’où est-ce qu’il tenait cette information, et il m’a répondu de Bob. Je lui ai demandé s’il voulait bien appelle directement Phyllis et Carl pour leur demander en personne, parce que je sentais que Bob avait un problème avec les femmes. Jim l’a rappelé et a confirmé que Carl et Phyllis voulait tout à fait de moi et m’a demandé si je voulais bien continuer. Entre ces deux coups de fil, j’ai senti monter une puissante détermination qui disait : Ce boulot est à moi ! Je reste ! » Cela m’a surprise. Je ne savais pas que c’était au fond de moi. La dernière fois que j’ai été si résolue est quand j’ai juré, aux côtés de JJ, que les révélations sur son père ne le blesseraient plus jamais. Dans le second coup de fil de Jim, je lui ai dit à quel point le fait d’être mis au défi de cette façon pousse à réévaluer ses priorités. Il était d’accord et m’a dit que si j’avais encore un problème avec Bob, je pouvais venir lui en parler, mais que pour le moment il laisserait le problème s’éteindre. John était intrigué par tous ces coups de fil et par mes déclarations, et voulait savoir de quoi il en retournait. Quand je lui expliquai la chose avec Bob, John dit qu’il m’accompagnerait à la prochaine réunion régionale, et prendrait ma défense si Bob cherchait à me persécuter. À cause de cet incident j’ai commencé à me méfier imaginant la prochaine attaque à laquelle j’aurais peut-être à faire face, que ce soit de la part d’autres pasteurs, ou des gens en général, à propos du fait que j’étais une femme qui tentait de démarrer une nouvelle église. Pourtant au fond, je savais que c’était la seule chose à faire. Alors j’e poursuivis ce que je faisais, et en réalité je n’ai plus jamais eu à faire face à ces choses que je redoutais, y compris de la part de Bob. J’étais ravie de me remettre au travail pour le Seigneur ! Je me suis rapidement faite des amis. L’association des pasteurs de Sarasota m’a conviée à rejoindre ses rangs comme membre d’abord et plus tard, à faire partie de conseil d’administration. J’étais la première femme à occuper un siège, et ils ont immédiatement mis mes supposées compétences féminines à contribution, ils m’ont désigné comme secrétaire.
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Marty
Delmon Écrivaine
Évangéliste Enseignante Écrire était profondément inscrit dans mes gènes si je peux parler ainsi. Mais quand j’ai donné ma vie à Jésus, Il m’a dit qu’Il m’avait créé pour écrire toutes mes aventures spirituelles et j’ai commencé à le faire. Après tout, si Dieu tout puissant me faisait com- prendre que son projet sur moi c’était d’être son écrivain, qui suis-je pour discuter son plan ?
Mon espérance, c’est vous n’aimiez pas seulement ce que j’écris mais que mes mots changent votre vie. Qu’ils vous mettent en route vers Jésus et avec Jésus. Que vos jours avec Lui sur cette terre, ressemblent au ciel. Archives
October 2018
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