La France me semblait être un rêve avorté à ce moment-là, même si le Seigneur m’avait clairement parlé lors de la cérémonie de remise de diplôme de l’école Logos de mon fils. Un soir de mai alors que j’étais au Texas, nous assistions à un événement dans l’Auditorium Civique, c’était une réunion animée par un grand nom du monde évangélique. Je ne me souviens plus exactement ce qu’il était en train de dire, mais mon cœur grand ouvert y a répondu en disant « Seigneur, J’irai. Je ferai tout ce que veux que je fasse. Envoie-moi. » Mes yeux grands ouverts, se sont tournés vers le podium, et là devant moi se tenait Jésus. Son visage touchait presque le mien et Il a dit « Marty, j’ai dit la France. » A ces mots j’ai pris ma tête entre mes mains, me sentant honteuse et j’ai dit « Je ne suis tellement pas digne. » Au même moment Satan se tenait là devant moi qui avait toujours les yeux ouverts. J’ai secoué la tête et j’ai aperçu Jésus de nouveau. Il a répété « Marty, j’ai dit la France. »
Une fois encore j’ai baissé la tête en disant « Je ne suis pas digne. » Et à nouveau j’ai vu Satan. Je me suis immédiatement redressée, le Seigneur est apparu encore une fois et a répété « Marty, j’ai dit la France. » Cette fois-ci je n’ai pas baissé la tête, j’ai dit « Oui ». Et Jésus a disparu. Le fait de mettre cette expérience d’un côté de la balance, et mon expérience en Californie et FLoride de l’autre, il était normal que le surnaturel l’emportait, et le fait d’aller en France devenait comme un rêve. Mais un jour alors que je me délassais dans le canapé de notre appartement, regardant la verdure luxuriante au travers de la fenêtre, louant Dieu, le chantant, l’aimant, Jésus a marché à travers le mur par la fenêtre. Il s’est assis sur le bras du canapé, touchant presque mes pieds. Je me suis demandée pourquoi il n’était pas passé par la fenêtre ouverte, mais j’imagine qu’il n’a plus à se soucier de ces contigences matérielles à présent. Il était habillé de blanc avec une corde nouée autour de sa taille. Ses pieds étaient nus, et de petites fleurs multiciolores étaient logées entre ses doigts de pieds. Mon esprit bouillonnait ; c’était une Altesse Royale qui venait me rendre visite, devais-je me lever et faire la révérence ou quelque chose du genre ? Mais mon corps était mou comme une nouille trop cuite, et je ne pouvais pas bouger du tout. Sa présence me rendait physiquement impuissante. Ainsi, étant comme suspendue je buvais Ses paroles. Il me parlait de la façon dont Lui et moi danserions en faisant le tour du monde, apportant l’Evangile aux français et aux autres nations. Ensuite Il dit « Je vais éloigner John. » Et il a disparu. Après que mes forces soient revenues, je ne me sente pas à ma place à l’idée de cette mission, et malgré le fait que j’avais à l’esprit l’épisode du Centre Civique, et ma mauvaise attitude à cette occasion ; j’ai fini par dire « Qu’il soit fait selon Ta Parole. » Mais très franchement, j’ai dû réfléchir à ce que signifiait Sa Parole exactement parce que je ne comprenais toujours pas ce qu’Il avait voulu dire. Comment danserions-nous autours du monde ? Je n’étais plus très jeune, et pas très coordonnée pour danser ! Comment amènerions-nous l’Evangile ? Comment allait-Il éloigner John ? Les fleurs entre ses orteils me rappelaient cette chanson « où ont disparu les fleurs ? » qui parle de la mort. John allait-il mourir ? Je me retrouvais honteuse à presque vouloir une telle chose. Quel soulagement si John pouvait simplement nous quitter et aller au ciel. Je savais que parfois Dieu avertit le départ prématuré de certaines personnes, comme Il m’avait prévenu de la mort de Lou et Isabelle. Était-ce un avertissement ? Et encore, comment être sûr que ce désir était en réalité un délire ou véritablement le désir sorti du Cœur de Dieu ? J’étais trop gênée pour en parler à quiconque. Les services auxquels j’ai assisté ensuite n’ont fait que rajouter à ma perplexité. Un évangéliste du Sud Afrique a commencé à tenir des réunions en Floride et un réveil est arrivé ! Je me rendais à ses rénuions dès que j’en avais l’occasion, même si cela signifiait que je devais rentrer au petit matin, en roulant avec l’envie de faire pipi. Il a tenu plusieurs réunions dans un auditorium de 10 000 places. La salle était pleine. Une fois, nous avons entendu des anges chanter alors que nous louions. Une autre fois les pompiers sont internvenus sur l’appel d’un voisin qui disait avoir vu des flammes sortir par le toit. Il n’y avait aucun feu, mais la présence du Saint Esprit de Dieu s’est manifesté par des flammes sur toit du bâtiment. L’Evangéliste a prié pour tous ceux qui étaient présents à ces réunions, tous les 10 000 jusqu’au dernier. Presque tout le monde recevait quelque chose du Seigneur. Bien évidemment, à chaque réunion j’allais à la prière, et à chaque fois j’ai ressenti la présence du Seigneur au travers d’un message. Cependant, souvent le Saint-Esprit me scotchait sur mon siège, je ne pouvais pas bouger avant d’avoir reçu le message. C’était toujours la même chose. « Je vais éloigner John. » Et je pleurais à chaque fois. Une fois, j’ai répondu à un appel à l’autel à pour ceux dont il leur semblait que leur ministère tournait en rond, n’avançait pas. Et ça c’était moi. Le ministère à Dundee m’a rendu très heureuse. J’avais des gens merveilleux qui venaient à l’église. Nous en étions venus à un tel stade de croissance que nous louions les locaux d’une autre église, les pasteurs étant de nos bons amis. J’étais acceptée, intégrée, respectée, je me sentais à la maison, aimée dans une communauté qui prospérait. Mais quelque chose n’allait pas. En répondant à cet appel, je me suis souvenue de la nuit où John m’avait révélé son secret, et je me suis demandée si cela était également un moment divin, un instant de vérité. J’ai répondu à cet appel avec le sentiment profond que ma vie allait changer. En m’avançant avec au moins 200 autres personnes, nous nous sommes tous entassés sur le devant de la scène et l’évangéliste a prié une prière collective sur nous, sans nous imposer les mains individuellement. L’Esprit de Dieu est tombé sur moi et j’ai entendu un mot « Ecris ! » Je suis retournée m’affaler dans mon siège, honteuse d’un côté, mais dynamisée de l’autre. Toute ma vie j’ai tenu un journal. À 12 ans j’avais envoyé un manuscrit au Readers Digest, et je me prenais pour une authentique auteure. Mais quand il a été question de choisir mon orientation à l’Université, mes parents ont insisté pour que je prenne « Travaux domestiques ». Ils m’ont fait asseoir sur une chaise en face du canapé sur lequel eux-mêmes étaient assis. Mon père a dit « Marty, il semble que tu hésites à choisir ta voie. Je voudrais que tu choisisses les Travaux domestiques comme ma tante. Elle a eu un certain succès à faire des recettes pour cette entreprise de farine. Ça pourrait marcher pour toi aussi, le moins que cela puisse te procurer, c’est une préparation pour être une bonne épouse. » Il me semblait que mon père avait un raisonnement plutôt éclairé, après avoir mis de côté ses vilipendages sur mon intellect, mon manque de finesse et ma vacuité. J’en ai conclu que cela devait être une discussion très sérieuse. J’avais du mal à respirer. Donc j’ai relevé la tête et je suis retournée dans ma chaise. « Je ne veux pas aller en travaux domestiques. » Ma mère m’a demandé « que veux-tu faire alors ? » « Je veux étudier le journalisme. » voilà, je l’avais dit ! « Le journalisme ! » m’a-t-elle répondu avec étonnement. « Tu veux être journaliste ? » « Oui, c’est mon rêve. » Ma prof d’anglais du lycée m’avait dit que j’avais un fort potentiel, même je n’avais jamais osé souffler cela à mes parents. « Mais Marty, » dit-elle en se penchant en avant avec sollicitude, « Tu n’es pas assez intelligente pour être journaliste. » Une longue pause a suivi, avant que je parvienne à avaler son verdict. J’étais rédactrice en chef du livre de l’école, membre honoraire de la Société de poésie, je suivais des cours accélérés de littérature créative sur l’invitation de mes professeurs, mais quelque chose en moi s’était éteint. Je savais que mes années d’écriture étaient derrière moi. Certains réagiraient bien face à un tel verdict. Avec une détermination renforcée, ils vous diraient « Ha vraiment ? Et bien regarde-moi bien, je m’en vais. » Mais je n’ai pas fait cela. Une cloche funèbre a résonné dans mon âme. Les larmes pleins les yeux, j’ai répondu : « Bien. Mais je ne serai pas une travailleuse domestique. » « Alors que veux-tu faire d’autre ? » m’a demandé mon père. « Que croyez-vous que je sois capable de faire ? » ai-je demandé avec mépris. Mais cela leur est totalement passé par dessus la tête. Ma mère a réfléchi. « Et bien tu nages bien, et tous ceux qui peuvent traverser le lac Calhoun peuvent devenir professeur d’éducation physique. C’est quelque chose que tu pourrais faire. » Alors je suis retournée à la fac et me suis inscrite en Education Physique, et j’ai jeté mes manuscrits, jusqu’à ce que je naisse de nouveau. Immédiatement après ma nouvelle naissance, sur l’une des pages de mon journal de prière, j’ai écrit que le Seigneur avait dit « Je veux que tu écrives pour moi. » Presque 20 ans s’étaient écoulé depuis l’époque où je me prenais pour une auteure, alors je suis retournée à l’école pour parfaire ma technique, et là j’ai fait la rencontre d’une professeure chrétienne née de nouveau, de Littérature Créative. Ma mère enseignait l’Histoire dans cette Université, et j’avais déjà rencontré cette professeure lors d’événements spéciaux. Elle était sortie de la classe un jour et m’avait dit « Marty je connais ta famille, et tu es au moins deux fois plus intelligente qu’eux. Tu es née pour écrire. » Je suis devenue si confuse là, sur ce chemin que j’ai cru que j’allais m’évanouir. Comment pouvait-elle savoir ce que mes parents avaient dit ? Elle m’a attrapé fermement par le bras et m’a dit, « Tu as tellement de choses à dire au monde. Maintenant dis-les. » Elle avait une telle force de caractère que je n’ai rien pu répondre. Je me demandais juste en moi-même ce que je pouvais bien avoir à raconter. Cette femme avait été nonne. Elle était tombée amoureuse d’un moine ; ils avaient fui ensemble, et probablement avaient-ils quitté l’église Catholique. Ils ont eu un enfant, un brillant petit garçon qu’ils ont entouré d’amour. Quel dommage que ses talents ne soient pas au bénéfice d’une église. Mais nous allions à l’église ce jour où elle m’a délivré ce message de Dieu. Les murs et le box ne le contiennent pas. Lorsque j’étais en France, j’ai écrit des articles pour un magazine chrétien, traduits par l’éditeur, qui ont réçu un bon accueil, et bienque cela leur demandait advantage de travail, ils en demandaient toujours plus. J’ai également écrit deux livres d’enseignement. Ceux-là ont été traduits en français et je les ai publié moi-même. Tous sont épuisés. Beaucoup de gens m’ont dit à quel point ces livres leur ont été réellement bénéfiques. Mais depuis ce temps en France, je n’ai plus publié beaucoup et me sens honteuse de cela. Après que je sois retournée à mon siège et que le Seigneur m’aie dit « Écris », une idée m’était venue. Pourquoi ne pas écrire des histoires courtes à partir de versets, de témoignages, ou écrire un genre de « témoignage oculaire » d’une scène biblique de l’époque, les enregistrer et les passer à la radio. Je suis rentrée à la maison et me suis immédiatement mise à travailler. Une petite station près de Federal en Floride a tout de suite accepté. Nous avons conclu d’un contrat dans le quel je pouvais donner un préavis de deux semaines si je voulais arrêter. Bienque le prix pour une diffusion radio n’était pas exorbitant, j’étais résolue à payer pour le temps passé hors le ministère. Je pensais que les auditeurs enverraient assez d’argent pour couvrir la diffusion. La naïveté est une noix qu’il faut casser. J’ai appris par la suite qu’il faut en moyenne 18 mois avant qu’un programme ne devienne rentable. Alors quand mon petit compte en banque s’est vidé, j’ai appelé la station pour leur donner ma démission. Ils m’ont rappelé le jour suivant, après avoir consulté tous les décisionaires de la station, et m’ont dit que je pouvais continuer à diffuser mon programme gratuitement aussi longtemps que je le souhaitais. Ils ont dit que le programme touchait les perdus, les gens qui ne connaissaient pas l’Evangile, et ils voulaient que mes histoires continuent à être diffusées. Le Seigneur m’avait dit de prendre mes histoires comme d’un outil pour le ministère. Il m’avait indiqué trois pasteurs à appeler pour leur proposer de leur raconter une histoire. J’agonisais devant l’ampleur de la tâche, pensant que personne ne voudrait m’écouter, mais dans l’obéissence, j’ai passé ces coups de fil, persuadée qu’ils ne m’autoriseraient jamais à faire cela. À mon plus grand étonnement, tous les trois ont dit oui. À chacun j’ai fait une lecture très dramatique d’un témoignage oculaire d’une scène biblique autours de Jésus, et à chaque fois une onction incroyable m’est tombée dessus. A la première de ces lectures, le Seigneur m’a parlé en plein dedans. C’était la première fois que je voyais mon esprit agir séparément, bienque simultanément avec mon âme. J’ai eu une discussion avec le Seigneur ! Nous avons discuté en quelque sorte, alors même que j’étais en train de déclamer mon texte ! Il m’a dit entre autres choses « Sort du conseil d’administration avant la fin de l’année ! » Il l’avait dit de façon très appuyée, et j’ai obéi. Davantages d’opportunités se sont ouvertes, et j’ai été conviée à faire une lecture à Santa Barbara en Californie. Mon hôtesse faisait un petit programme sur une radio locale, une fois par semaine, et parce que sa voiture était hors de service, elle m’a demandé de l’amener à la radio. Je me suis donc rendue à la radio avec elle et le manager, pour écouter leur programme. Ils m’ont installée dans un coin du studio et je me tenais très sagement en observant comment fonctionnait le direct. En observant le matériel, j’ai eu un mouvement de recul quand ils ont mis un micro suspendu devant moi, et j’ai demandé « À quoi ça sert ? » D’un air surpris le manager de la station m’a répondu, « Vous êtes l’invitée de notre programme de ce matin ! » L’inconfort que représentait cette situation pour moi devait se lire sur mon visage puisqu’elle m’a demandé « N’avez-vous jamais fait de la radio en direct auparavant ? » J’ai simplement répondu « non », trop choquée pour pouvoir protester. Elle m’a dit « Vous allez adorer, nous y sommes dans 30 secondes. » Paniquée je demande à mon hôtesse « Qu’est-ce que je dois faire ? » Elle m’a murmuré « racontez vos histoires. » Et juste après ça, nous voilà sur les ondes ! Ils m’ont posé quelques questions, et ensuite m’ont confié le programme ! Donc dans l’heure qui a suivi, j’ai pu lire trois histoires, après chacune d’elle j’ai pu faire un appel au salut, et elle avait raison. J’ai adoré ça ! Quand le programme s’est terminé, le manager de la radio m’a dit “Nous avons vraiment aimé ça. Pourrions-nous en diffuser chaque semaine ? Ensuite elle a prononcé ces mots clés pour moi « Nous les diffuserons gratuitement. » J’étais tellement bouleversée que je n’ai pas pu répondre un mot. Elle m’a demandé « Vous ne savez pas qui nous sommes n’est-ce pas ? » J’ai rassemblé mes esprits et ai répondu, « Non, Tout ce que je sais c’est que vous avez un équipement flambant neuf, pour un bien petit local. » Elle sourit. « Notre station mère est en Australie. Nous leur transmettons nos programmes, et eux les retransmettent sur tout le pacifique. En réalité notre audience couvre les deux tiers du globe. » Je suis retournée à Dundee, et ai fusionné mon église avec une église sœur menée par un ami de l’école Logos. Il était devenu clair pour moi que le Seigneur m’avait réservé un avenir dans les médias chrétiens. L’édition et la radio à ce stade. Qui pouvait bien savoir ce que le Seigneur avait prévu au delà de cela ? Seulement Lui. Malheureusement, Satan est venu mettre du sable dans l’engrenage du Seigneur, et s’est immiscé dans ce beau plan avant que tout ne soit scellé. Traduction d’Emmanuelle Denfert-Bariani
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Marty
Delmon Écrivaine
Évangéliste Enseignante Écrire était profondément inscrit dans mes gènes si je peux parler ainsi. Mais quand j’ai donné ma vie à Jésus, Il m’a dit qu’Il m’avait créé pour écrire toutes mes aventures spirituelles et j’ai commencé à le faire. Après tout, si Dieu tout puissant me faisait com- prendre que son projet sur moi c’était d’être son écrivain, qui suis-je pour discuter son plan ?
Mon espérance, c’est vous n’aimiez pas seulement ce que j’écris mais que mes mots changent votre vie. Qu’ils vous mettent en route vers Jésus et avec Jésus. Que vos jours avec Lui sur cette terre, ressemblent au ciel. Archives
October 2018
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