Nous sommes revenus aux Etats-Unis pour Thanksgiving et pour fêter le 75ème anniversaire de ma mère. Mon beau père et elle sont venus nous rendre visite au Texas, et pour lui faire plaisir et marquer le coup, nous l’avons emmené à Corpus Christi, ce qu’elle a détesté. Moi j’aime beaucoup Corpus Christi, mais c’est comme donner des perles aux pourceaux. J’ai fait de mon mieux pour lui créer une atmosphère festive d’anniversaire, avec ses petits-enfants enthousiastes, pendant que ma mère ne desserrait pas des dents et que mon beau-père boudait. À ce moment là, je n’avais pas besoin de dissension, alors je n’ai pas très bien géré la situation, et cela a empiré. Bien que le mois de Décembre déborde d’activités, dans lesquelles je n’avais aucune envie de participer de toute façon, j’ai pris le temps de prier et jeûner pour John, restant debout des nuits entières, comme j’aime le faire, jusqu’à ce que j’entende le Seigneur. Je m’étais recluse dans une chambre d’amis, à prier et adorer, et subitement, à 4h du matin, Il s’est adressé à moi. Il a dit « ma volonté est bonne, agréable et parfaite. Ma volonté parfaite pour John est qu’il soit complètement délivré. Quand il sera libre, alors j’aurais un ministère pour lui en France. Je veux qu’il soit mon administrateur. » Le Seigneur m’a donné le nom de son ministère que je pouvais entendre que c’était parfait pour lui. Il a dit « ma volonté bonne pour John est qu’il rentre à la maison, et qu’il demeure avec moi. La mort de mes saints est une réjouissance pour moi. » J’ai tout de suite pensé que si c’était la volonté du Seigneur pour, je l’accepterais immédiatement. J’étais fatiguée. « Sors-le de ta vie, sors-le de ton chemin. »
Il a dit, « Ma volonté agréable pour lui, est que vous divorces. » Sachant que la volonté de Dieu ne peut être que bonne, agréable et parfaite, je sus que tout le reste venait de l’ennemi. Il était en tous cas clair pour moi, que Sa volonté n’était pas que les choses restent inchangées. Il m‘a également dit “La vie de John est dorénavant entre ses mains.” Je ne nourrissais aucun espoir que la première chose se produise, mais j’avais compris que John pouvait choisir le jour de sa mort, non pas par suicide, mais en se mettant d’accord avec Dieu. Mais il m’était impossible d’imaginer que John demande le divorce. Je savais pertinemment que le seul moyen que nous divorcions, serait seulement si je le demandais. J’ai supplié le Seigneur, « Je t’en prie, ne me fais pas divorcer ! » Pour la première fois de ma vie j’ai réellement considéré le divorce, et je détestais ça. Ça me faisait peur. L’ombre de la honte, du blâme, la prise de distance de la part des amis et de la famille, le fait de me retrouver seule, de traverser la vie sans une épaule, tout cela me terrifiait. Je me sentais traumatisée à cette idée. On dit que les divorces sont trop faciles aujourd’hui. Je n’imagine pas un seul divorce qui soit facile. Le mois de Décembre, avec son cortège de fêtes et célébrations de noël, nous allons rendre visite à ma mère en Californie. Ma pétillante fille, et son morne mari, les petits enfants survoltés, John et moi recevions Jeff et sa nouvelle compagne, Vicky, une anglaise. La délicieuse maison de ma mère débordait littéralement. Le séjour était encombré de cadeaux, sous le gigantesque sapin, et des gens campaient partout par terre. Mais nous devions être là quand mon fils ferait sa demande en mariage à Vicky, le soir de l’an. Une merveilleuse nouvelle vie semblait émerger des cendres de la mienne. J’ai fouiné un peu dans mes cendres, mais je ne voyais aucun changement chez John. Compte tenu que nous étions occupés, notre famille rassemblée au grand complet en Californie, à laquelle s’ajoutaient les amis, nous n’avons pas pu faire beaucoup plus de notre visite-éclair. Mais quand la repentance me tombait dessus, je l’ai faite passée avant mes obligations sociales. La repentance n’attend pas. À chaque fois que j’ai voulu plus de liberté, je me suis prosternée aux pieds de Dieu, et ai crié pour ma délivrance. Quand je voyais où était le lien, je me suis tournée vers Dieu, l’implorant, déterminée à changer et à mettre de l’ordre dans ma vie. Le reste n’avait aucune importance, la liberté est tout ce qui compte ! John ne pouvait-il pas voir à quel point il était entravé ? Après les festivités, nous sommes tous retournés chez nous, certains étaient tristes de nous quitter, d’autres pressés de foncer vers l’avenir, et moi traînant des pieds pour ce que je redoutais faire. Je me suis décidée sur la route, ce qui a brisé ma routine faite d’observation et d’attente, et je croyais que c’était le temps du Seigneur. Je suis à nouveau allée à Santa Barbara pour y exercer le ministère auprès de mes amis Martin et Kathy. Alors que je dormais chez eux, un soir avant de nous coucher, je leur ai fait part de mon projet. Martin a dit « tu dois obtenir la délivrance pour lui aussi vite que possible. » « Que penses-tu d’une thérapie de couples ? » Lui ai-je demandé. Kathy ricana « Quel bien crois-tu que cela puisse faire. » « Marty, » continua Martin. « La thérapie va simplement d’aider à faire face à la situation. Est-ce que c’est vraiment ce que tu veux ? Faire avec l’homosexualité ? » La mine déconfite, j’ai fait non de la tête. « Alors conduis-le vers un ministère de délivrance. Il y en a un super dans le Kentucky. » « Que penses-tu de ce gars au Texas ? » ajouta Kathy. Remarquant mon hésitation « Crois-tu pouvoir y emmener John ? » « Je ne crois pas. » Répondis-je tristement. « Il n’a coopéré avec personne pour le moment, pourquoi se livrerait-il à un ministère aussi radical que celui de la délivrance. » « Alors tu ferais mieux de t’enfuir Marty. » Me dit-il fermement. « Comment peux-tu dire ça ! » lui répliqua Kathy. « Le divorce est la dernière des options, et toi en tant que pasteur tu ne devrais pas lui conseiller cela. » Elle se tourna vers moi avec la même fermeté « Accroche-toi à ta foi, Marty. Je me tiendrais auprès de toi. Il peut être délivré. » Alors que j’étais couchée dans le lit de leur fille cette nuit, je pensais que servir Dieu était bien plus satisfaisant que de traiter ce problème d’homosexualité. Mais ensuite cette pensée m’a semblée paradoxale. Alors j’ai demandé à Dieu si la seule mission de ma vie était d’être mariée à un homosexuel, entende ce que le Saint-Esprit avait à dire. Et je crois qu’Il a dit « bha bien sûr que non ! » J’imagine que de faire face à un péché tel que l’homosexualité, c’est aussi servir le Seigneur. Qui d’autre en parlera ? Le monde ? Non, ils veulent simplement accepter ce lien comme étant un ‹ style de vie alternatif ›. Mais Dieu est plus fort que le péché. Alors que devais-je faire en tant que femme d’un homosexuel ? Visiblement je ne parvenais pas du tout à le sortir de là, car malgré tous mes efforts il était toujours dedans. Je m’endormais confiante que le Seigneur ne finirait pas répondre à cette question. Quand il fut temps de rentrer à la maison, j’étais renforcée par ce que j’avais entendu là-bas. John avait changé sa façon de passer ses journées, et il regardait et enregistrait des programmes de télévangélistes tous les jours. Un matin je l’ai surpris en train de louer Dieu en adoration, les mains levées. Le soir, je le trouvais agenouillé près de notre lit, en prière. Au début je n’y ai pas cru, mais après quelques jours je lui ai dit que je préférais mille fois qu’il fasse la volonté parfaite de Dieu plutôt que quoi que ce soit d’autre. Je regardais tout cela, admirative. Mais après que des jours soient passés, sa ferveur était retombée. J’étais confuse de penser qu’il avait du simplement me faire un show. Je suis partie en Israël pour un voyage de familiarisation avec mon groupe de pasteurs. Alors que j’étais assise sur le sable durci des bords de la Mer Morte, Jamie et moi avons eu une longue conversation sur tout que qui s’était passé depuis son message ‹ coup de poing ›. Elle m’a dit qu’elle avait appelé un autre pasteur pour lui demander quoi faire à propos de John et moi, et ce directeur lui a demandé pourquoi la femme en question, c’est-à-dire moi, était toujours mariée à cet homme. J’étais censée savoir qu’à moins que la situation ne soit vraiment prise en charge, elle peut parfois dégénérer jusqu’à ce que les pères abusent de leurs propres enfants. Jamie avait également entendu de la bouche d’un psychothérapeute de renom que la prise en charge n’était que rarement concluante. Elle avait accompagné plusieurs patients, mais peu d’entre eux avaient sauté le pas. Ils n’avaient jamais atteint ce point d’engagement qui les aurait aidé à vaincre la situation. Je me sentais ballottée, comme une enfant découragée, effondrée sur une balançoire. Émotionnellement je me sentais basse comme mes pieds qui trainaient dans la poussière. Les yeux du petit garçon me hantaient, et je me demandais ce que cet épisode avait pu lui faire. Au fond de moi, je croyais que j’étais responsable de la situation délicate dans laquelle il s’était retrouvé. J’ai prié avec ferveur que les attitudes de John ne lui causeraient aucun dégât. Il s’est trouvé qu’iI y avait une psychothérapeute dans notre groupe, et Jamie m’a suggéré de lui en parler. Aucune occasion propice ne s’était trouvée jusqu’à ce que je me retrouve assise à côté d’elle sur le long vol de retour. Je lui ai tout déballé du début à la fin, l’empêchant par la même de dormir. À plusieurs reprises j’ai dû marquer une pause et respirer à fond pour me calmer, je respirais tantôt de soulagement, tantôt de remords. La psychologue m’a répondu en me disant « Très sincèrement merci de partager tout ça avec moi. J’apprécie ton honnêteté, mais Marty, je veux que tu te souviennes que 99,9% des gens qui tentent de sortir de ce péché échouent. Ils ne le veulent pas vraiment. Il veulent garder des relations avec des femmes pour la façade de respectabilité que cela leur confère, mais ils aiment par dessus tout leur vie fantasmée, et y renonce rarement. Je veux t’avertir que certains de ces hommes ont l’air d’aller vraiment mieux, sans que leur cœur ne soit changé pour autant. D’après ce que tu m’as dit, je parierais que John aime le confort que lui donne votre relation et ferait tout pour ne pas le perdre. Maintenant si tu veux continuer à essayer, il faut que John puisse rendre compte à quelqu’un, et cela devrait être le directeur de notre ministère. Ken sera capable de discerner si John est sincère dans sa volonté de changer. Je suggère également que tu aies un soutien professionnel pour guérir de tes blessures. » Une fois à New-York, malgré mes yeux humides, je vais voir Ken avec cette information alors que nous franchissons la douane, et il a répondu qu’il serait enchanté de prendre cette responsabilité. Il ferait tout pour aider. De retour à la maison, j’ai raconté à John de tout ce qui s’était passé et, découragé, il a accepté de le faire. Le jour suivant, un invité est arrivé, ce qui ne nous laissait une petite journée pour discuter. Plus précisément, c’est moi qui ai parlé, et John a écouté. Il est toujours d’accord avec tout, mais je ne suis jamais sûre de rien avant que je ne le vois agir. Cette semaine là, John a esquivé d’aller à l’église deux fois. Nous nous sommes rendus à un déjeuner où John avait eu plusieurs occasions de parler à Ken. N’importe quoi m’aurait suffit, même un simple « Je te vois bientôt, » ou « Merci de m’aider. » Mais il s’en est tenu à des petites conversations de courtoisie. À la fin de la semaine, j’étais tellement déprimée qu’on aurait pu me glisser sous la porte. Notre hôte, Nancy, l’amie à laquelle je m’étais confiée en avril dernier, se souciait de ma dépression et m’a dit « Il est temps de livrer John à Satan afin qu’il détruise sa chair et sauve son âme.” Je savais qu’elle faisait référence au passage de Corinthiens quand l’église avait fait cela. Mais j’ai dit “non, je ne crois pas que j’en sois capable. » « Alors je le ferai avec toi », m’a-t-elle dit. Elle a lu le passage à voix haute, a pris ma main et a prié, en remettant John au diable. Mais après que nous ayons prié cela, je n’étais pas du tout en paix. Pendant des semaines j’ai ruminé et j’ai réfléchi sur comment je pouvais prier pour John, ou même si je devais tout simplement prier pour John, ou quoi faire d’autre. J’ai fini par demander à Dieu, frustrée « Comment faut-il que je prie pour John ? » Le Seigneur m’a finalement répondu, « Rien, parce que Je ne peux rien pour lui. » Avec surprise j’ai demandé pourquoi. Il a répondu « Tu l’as livré à Satan, qui ne fera rien non plus parce qu’il le tient déjà par là où il le veut. » J’ai demandé ce que je pouvais faire et le Seigneur m’a envoyé à Hébreux 10 :30–31, Parce que nous connaissons Celui qui dit « A moi la vengeance, à moi la rétribution » dit le Seigneur, et aussi Le Seigneur jugera Son peuple. C’est une chose terrifiante de tomber entre les mains du Dieu vivant. Ensuite Il m’a emmené dans Luc 12 :5 « Je vais vous montrer qui vous devez craindre, craignez Celui qui après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la Géhenne ; oui je vous le dis, c’est Lui que vous devez craindre ! » J’ai repris John des mains de Satan, dans la certitude que j’avais l’autorité pour faire cela seulement avec mes mots, et le rendre à Dieu. J’ai remis John dans les mains du Dieu vivant, encore un fois dans l’attente d’un changement. Après ça, je me sentais en paix. Les séances avec Ken ont commencé immédiatement après. Ken a demandé à John de tenir un journal dans lequel il coucherait toutes ses attentes pour sa vie, en les reliant toutes à une Écriture, et en les répétant trois fois par jour. C’était de cette façon que Ken avait construit sa vie et son ministère. J’étais si impressionnée que j’ai fixé un rendez-vous à Ken pour lui demander de me montrer son journal. Il m’a montré son journal ; il a même mis des images dans son journal sur ce qu’il voulait qui se produise dans sa vie. Il prie, il croit, et les choses se produisent. Je suis rentrée à la maison, et j’ai tout de suite commencé le mien. John en a commencé un, lui aussi. Après que notre hôte ne soit parti, je suis partie pour un autre voyage de pasteurs où j’ai prêché dans plusieurs églises en Floride, et j’ai demandé au Seigneur qui pourrait bien me conseiller. Il m’a dit d’aller parler au Pasteur chez qui je me rendais. Cela m’a choqué et j’ai demandé « Seigneur, ce jeune homme est deux fois plus jeune que moi ! Il est plus jeune que mon fils ! Es-tu sûr que tu veux que je lui parle de ces choses ? » Et la réponse a été oui. Quand je suis arrivée, j’ai demandé au jeune homme si d’aventure il conseillait d’autres pasteurs. Et il a répondu « Étonnamment, ça fait partie de mon ministère depuis le lycée. » Il a dit qu’il me conseillerait volontiers et nous avons fixé un rendez-vous. Ce jeune Pasteur, Samuel, avait repris ma congrégation quand nous avons l’avons fermé, et je repensais à tout cela en attendant qu’il se montre au rendez-vous. Allais-je mettre en péril ma relation privilégiée avec lui ? Allait-il être dégouté et me jeter dehors ? J’ai résolu de penser que si le Seigneur m’avait dit de faire ainsi, je devais lui faire confiance et me jeter à l’eau. J’ai déversé mon cœur sur lui ; il a écouté avec attention et ensuite à fait quelques remarques pertinentes. « Premièrement, je suis vraiment désolée d’entendre tout cela. Je n’avais jamais imaginé tout ceci de John. Je l’aime bien, mais on doit faire quelque chose. Alors ne te fâche pas Marty, mais la raison pour laquelle le gens ne parlent pas de leurs problèmes aux autres, c’est à cause d’un manque d’estime personnelle. Il y a de fortes chances que tu aies voulu te protéger, ainsi que tes enfants, en gardant tout cela secret. » J’ai respiré un grand coup. Est-ce que cela pouvait être vrai ? Samuel a poursuivi « Personne ne peut rester dans une situation critique. Ça n’honore pas Dieu. Tu n’as pas à protéger tes enfants ou tes petits enfants. Ça, c’est l’œuvre de Dieu. Fais-Lui confiance pour qu’il gère leurs réactions et il les rendra plus fort, et ce seront de meilleures personnes conscientes de cela. Ensuite tu dois mettre John entre les mains de Dieu, et ne pas le reprendre. » « Mais je croyais avoir déjà fait ça. » J’essayais de me défendre. « C’est peut-être quelque chose que tu auras besoin de faire plusieurs fois avant que la situation ne soit finalement dans Ses mains. » J’ai acquiescé, Samuel s’était révélé être un champion, et j’ai fait confiance à son conseil, bien qu’il ait mis le doigt sur un problème que j’ignorais avoir, le manque d’estime personnelle. J’avais du mal à cacher mon malaise. Avais-je traversé tout cet enfer dans le but de me protéger ? Avec honnêteté, j’ai reconnu que cela avait pu être un facteur d’égal importance que le fait de protéger mes enfants. Le fait d’avoir un mari homosexuel m’a complètement saboté et mis dans la certitude qu’on ne voulait pas de moi, de n’être rien de plus qu’une vitrine pour la vie pathétique d’un homme. Je me suis protégée de quiconque pouvait savoir que je ne valais rien. Mon père m’a toujours appelée « Bonne à rien », et aujourd’hui mes pires craintes s’étaient réalisées. J’ai réalisé que l’image que j’avais de moi était véritablement une ‹ bonne à rien ›. La question maintenant était de savoir comment sortir de ce trou. J’ai facilement traversé le schisme béant entre le domaine de mon âme humaine, là où se tapissaient mes peurs et les décisions dégradantes que j’avais prises à mon propre égard, et le domaine du divin où est mon Père, Dieu. Je savais qu’Il m’aimait d’un amour inconditionnel, et me tenait en haute estime en raison des promesses qu’Il m’avait faites, et du potentiel qu’Il avait placé en moi. C’étaient les pensées que je nourrissais à mon propre égard qui empêchaient les promesses de Dieu de s’accomplir dans ma vie, mais cela n’empêchait pas Son amour de couler. Il est tellement fidèle ! Son amour est un force active qui me suit. Quelque jours après la séance de conseil, alors que j’étais avec des amis, le Seigneur m’a réveillée. Et moi qui d’habitude me lève à la vitesse d’une limace, je me tenais près de mon lit tel un soldat au garde à vous, avant même que je ne réalise que j’étais debout. Avec la voix tonitruante d’un sergent instructeur, le Seigneur l’a dit « Je suis ton bouclier et ta grande récompense ! » Wow! Si Dieu me protégeait et me récompensait, je n’avais pas à avoir peur de parler de ma vie. Sa proclamation m’a laissée sans voix. J’en ai profité pour demander à Dieu, « Pourquoi John ne pouvait pas m’aimer suffisamment pour changer ? » Le Seigneur m’a répondu « S’il ne change pas d’abord, il ne pourra pas t’aimer suffisamment. » « Mais alors comment peut-il changer ? » « Il ne peut pas changer sans Moi. » « Est-ce que Tu l’aideras ? » lui demandai-je suppliante. « J’ai été patient avec John. Je lui ai donné toutes les opportunités pour changer. Mon fils, Jésus, a déjà payé pour ses péchés. J’attends que John vienne à moi. Mes bras sont grands ouverts. » « Pourquoi ne vient-il pas ? Je ne comprends pas. John a eu toutes les occasions que je puisse imaginer. Pourquoi ne vient-il pas ? » Une grande tristesse est tombée sur moi comme si je pénétrais le Cœur du Seigneur. « J’ai supporté le péché de John depuis longtemps, très longtemps. Mais John continue d’être entêté et dur de cœur envers moi. Il ne veut pas faire les choses à ma manière. Mais j’y mettrai un terme. » Sachant que Dieu met un terme aux choses en déversant son amour et sa miséricorde, l’espoir a germé que le divorce pouvait être évité après tout. Avant de quitter Dundee, J’ai assisté une réunion de réveil sous tente, donnée par ce jeune pasteur qui m’avait conseillé. Un prédicateur passionnant, Samuel, nous a mis au défi de poser les mêmes deux questions à Dieu que Paul avait posées sur la route de Damas. « Qui es-tu Seigneur ? » et « Que veux-tu que je fasse ? » J’ai posé la deuxième question parce que j’avais déjà la réponse à la première. Jésus est le fils de Dieu et Il est mon Sauveur et mon Seigneur. Mais ensuite j’ai posé la seconde question au Seigneur. Je lui ai dit ce que je voulais faire. Je voulais rassembler l’argent nécessaire pour aller en France et ouvrir ce centre que j’ai reçu en vision. Je veux avancer avec mon appel. Sur la route du retour des tentes, j’ai roulé le long de la rue Principale. Je suis passé devant un cinéma-restaurant qui affichait « l’insubmersible Molly Brown. » Cela m’a porté à la rêverie. La dernière fois que j’avais vu ce titre à l’affiche, j’avais 22 ans. A Presque 23 ans j’ai quitté l’appartement que je partageais avec trois autres co-locataires, en état de profonde dépression sans raison apparente. J’avais choisi de me promener le long de Chestnut Street, et suis passée devant un cinéma où était présenté « l’insubmersible Molly Brown. » Mes pieds ont traversé la route tout seuls en direction l’attractif cinéma. J’aime les films, alors j’ai payé mon billet et je suis entrée. Quoiqu’il y ait pu avoir dans ce film, cela m’avait remonté, et j’en suis ressortie bondissante et prête à me battre. Avec spontanéité de la jeunesse, je m’étais dit, « Je sais ce que je vais faire ! Je vais épouser John Delmon. » À cette époque, ma tante était mariée à son autoritaire de frère, et nous a présenté à la famille de John. Il avait accepté de me faire visiter San Francisco alors que je débarquais de mon Mid-West natal, et je l’ai trouvé grand et beau, et ai pensé qu’il serait parfait pour moi. Comme nous étions les seuls célibataires de nos familles et que nous avions à peu près le même âge, tout le monde s’attendait à nous trouver ensemble aux réunions de famille. En fait, le frère de John, Bob parlait fort, feignant de parler dans notre dos, comme pour influencer le fait que ferions un beau couple marié. Ça finissait par devenir gênant. Cette nuit-là, inspirée par « L’insubmersible Molly Brown », je me suis mise en tête d’attraper John Delmon. Cinq mois après cette décision, nous étions mariés. Quand je conduis, je parle à Jésus comme s’Il se trouvait sur le siège passager. Dans le doux crépuscule, Jésus a comme souri et a dit « Tu t’es déjà déterminée à faire quelque chose, il y a longtemps, et tu l’as fait. Décide-toi à faire quelque chose maintenant. » Je me suis demandée ce qu’Il avait à l’esprit. Jésus a souri, et a répondu à mes pensées « Ne viens-tu pas de dire ce que tu veux faire ? » J’ai acquiescé. « N’est-ce pas ce que je te demande de faire depuis le début ? » Je lui ai souri en sachant que nos cœurs battaient à l’unisson, et j’ai dit « Faisons-le ! » Je suis rentrée à la maison en sachant que j’allais danser autour du monde avec Jésus. Je prendrais l’Évangile et l’annoncerais à quiconque veut l’entendre, que ce soit par les médias, ou en personne, je franchirais toutes les portes ouvertes, et je construirais ce Centre en France. Je pars avec Dieu. John ne peut pas venir avec moi à moi qu’il ne soit complètement libre de l’homosexualité. J’ai remis John à Dieu dans la chapelle qu’étais ma voiture ce soir là, pour la millième fois, et je me suis remise à Dieu moi-même également. J’étais déterminée, j’allais accomplir Sa volonté. Traduction d’Emmanuelle Denfert-Bariani
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Marty
Delmon Écrivaine
Évangéliste Enseignante Écrire était profondément inscrit dans mes gènes si je peux parler ainsi. Mais quand j’ai donné ma vie à Jésus, Il m’a dit qu’Il m’avait créé pour écrire toutes mes aventures spirituelles et j’ai commencé à le faire. Après tout, si Dieu tout puissant me faisait com- prendre que son projet sur moi c’était d’être son écrivain, qui suis-je pour discuter son plan ?
Mon espérance, c’est vous n’aimiez pas seulement ce que j’écris mais que mes mots changent votre vie. Qu’ils vous mettent en route vers Jésus et avec Jésus. Que vos jours avec Lui sur cette terre, ressemblent au ciel. Archives
October 2018
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