Programme N°109
Daniel tourna sa tête sur l’oreiller et essaya de fixer la lumière qui filtrait par la fenêtre. Le retour à la conscience lui prenait du temps maintenant. C’était comme s’il traversait la profondeur de l’océan. Il se demanda depuis combien de temps dormait. Il chercha un réveil sur le mur vide et remarqua le visage d’un visiteur assis sur la chaise. Se redressant peu a peu, il chercha à identifier ce visiteur endormi.
« Jacques ? » souffla t-il.
La masse ébouriffée s’éveilla et bailla. « Ouais » il s’étira. « Heureusement que tu dormais quand je suis arrivé. J’avais vraiment besoin de sommeil. J’ai pris le train de nuit de Toulouse. Je n’ai que vingt quatre heures, je dois repartir.
Daniel se réinstalla dans l’oreiller. « Qu’est ce que tu fais-la ? »
Jacques se frotta la tête pour se secouer et s’éveiller. « Ta femme a appel é vers minuit hier, elle a dit qu’elle t’avait veillé plusieurs nuits et qu’elle était en manque de sommeil, alors le docteur l’a placée sous calmant. Je lui ai dit que je prendrai le premier train et me voilà. »
« Est-ce que l’équipe de soin est au courant que tu es-là ? » chucota-t-il.
« Oui, les infirmières me surveillent. »
« Personne n’a le droit de rester plus de dix minutes dans ma chambre. »
« Daniel » Jacques sourit, « J’ai la faveur de Dieu et des hommes. »
Le patient émacié détourna son visage du visiteur. « Je ne vais pas très bien. Ils ne s’attendent pas à me voir passer le week-end."»
« C’est pour cela que je suis venu. Je ne veux pas que tu meures maintenant. »
« Tu n’as pas vraiment le choix. » Daniel sourit à son ami.
« Non mais toi si ! » Jacques lui retourna son sourire.
Le sourire de Daniel se fronça. « J’ai tout essayé, tu le sais. On dirait que l’on fait des progrès puis tout s’écroule. » La douleur tendit ses mâchoires, son corps aussi se raidit et il poussa une petite plainte.
« Tu souffres beaucoup ? » Jacques se sentait démuni.
« Ca va mieux maintenant depuis qu’ils m’injectent de la morphine. Mais c’est dur quand même. » Daniel se mouilla les lèvres et demanda de l’eau à boire. Jacques l’aida et se rassit.
« Tu te rappelles la dernière fois que je suis venu ? »
Daniel opina de la tête, et ferma les yeux. « Continue de parler, je dois laisser mes yeux se reposer. »
« Ca fait au moins six mois maintenant. Tu venais juste de recevoir le diagnostique et tu avais élaboré un programme de guérison par des moyens naturels. Tu voulais commencer rapidement d’ailleurs. D’abord tu devais aller chez un herboriste, après chez un kiné deux fois par semaine, puis chez un masseur tous les jours, et enfin chez un psychologue et je ne me rappelle plus quoi d’autre. Ah si ! Il y avait aussi ces rayons d’ozone ; ça m’a assez intrigué d’ailleurs. »
« Tu pensais que j’étais fou de faire ça ? » Les yeux grand ouverts de Daniel roulèrent dans ses orbites. « Tu avais raison. »
« Bah, il n’y a rien de mouvais dans tout ça, … mais te rappelles-tu ce dont je t’avais parlé ? »
« Bien sur ! » Daniel ferma de nouveau les yeux. « Tu voulais que j’essaye Jésus. Mais maintenant c’est trop tard, et pour lui et pour moi. »
« Non, il n’est jamais trop tard pour Jésus. Dany, souviens-toi que Jésus ressuscitait les morts ? » Jacques fit une pause. « As-tu commence à proclamer les paroles que je t’avais laissé ? »
« J’ai bien essayé, mais elles ne veulent pas dire grand chose pour moi. Par contre chaque fois que j’avalai des vitamines ou que je mangeai des légumes crus, je sentais que la guérison pénétrait dans mon corps. Tandis que la proclamation de ces paroles me paraissait plutôt inutile. Désole de te décevoir » la voix de Daniel faiblissait.
« Ecoute-moi mon gars ! » Jacques s’assit sur le haut de la chaise. « Si tu te mets à proclamer la parole de Dieu sur ton état de santé, alors c’est la vie que tu fais entrer en toi. Tu sais la parole de Dieu est puissante et possède l’onction de guérison. »
Daniel fit un signe de la main pour arrêter Jacques. « Je te crois Jacques, mais il y a quelques choses de plus important dont je voudrais te parler. La dernière fois que tu étais la, tu me parlais de la prière du pécheur, c’est vrai que je t’avais un peu rabroué, mais maintenant je suis en train de mourir. J’ai eu le temps de réfléchir. J’étais dans l’erreur. J’admets que je suis un pécheur. Je n’ai été parfait en rien. Jésus lui est parfait en tout. J’aimerais maintenant que la vie de Jésus vienne en moi. Je veux faire la prière du pécheur. Je veux qu’Il devienne mon Seigneur. »
Soulagé par ces propos, Jacques prit les mains de son ami et l’aida à faire la prière qui change le cœur. Ensemble ils reconnurent la puissance de Dieu dans la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts. Puis de vive voix Daniel proclama Jésus comme le Seigneur de sa vie. L’Esprit de Jésus remplit Daniel de la vie de Dieu, puis se répandit aussi dans la chambre. Les deux amis d’enfance se tenant les mains pleurèrent comme des petits enfants. Des larmes tombèrent aussi sur l’oreiller et dans l’oreille de Daniel. Jacques un peu embarrassé les essuya avec une serviette, « Je ne fais pas un très bon infirmier » avoua t-il.
Daniel sourit faiblement en essayant de l’aider. « Mais tu fais un très bon ami, maintenant je peux mourir en paix. »
Jacques se rassit. « Eh bien mon gars, maintenant tu vas vraiment pouvoir vivre, maintenant tu vas pouvoir demander à Dieu la guérison, et les paroles de confession que je t’avais donné vont remettre la vie en toi. »
« Mais je suis déjà si loin. Je sens comme si ma vie partait déjà. »
« Laisse moi te lire quelque chose. » Jacques chercha dans sa Bible et trouva le passage de Galates 3 : 13 et lut : « Christ nous a racheté de la malédiction de la loi…. » Puis il tourna à Deutéronome 28 : 61 « toutes sortes de maladies et de plaies qui ne sont pas mentionnent dans le livre de cette loi, jusqu'à ce que tu sois détruite. » Dany, ça c’est la malédiction de la loi. »
« Qu’est-ce que tu veux dire ? » murmura Daniel.
« Ecoute mon gars, la transgression de la loi de Dieu produit de terribles conséquences. Mais Jésus a payé pour toutes ces conséquences. Il n’y a plus de raison de vivre sous la malédiction. Jésus habite en toi maintenant, donc sa puissance de guérison habite aussi en toi. Toutefois, ça ne marche pas automatiquement. Dieu t’a confie la garde de ta vie et de ton corps. Ce qu’il te reste à faire maintenant c’est d’accorder tout ton être avec la guérison du Seigneur.
« Ca marche comme le salut que tu viens de recevoir. C’est tout ton être qui l’a reçu, ça ne pouvait pas être uniquement ta pensée, mais ton cœur aussi a dû le recevoir. Pour la guérison, c’est la même chose. Il faut que tu accordes ta pensée, ta bouche, et ton cœur dans la foi, afin que tu puisses croire ta guérison et donc la recevoir. Voilà ce que je veux que tu fasses.
Même tout doucement confesse ces paroles : ‘selon Galates 3 : 13 j’ai été racheté de la malédiction de la loi. Selon Deutéronome 28 : 61 le cancer est une malédiction de la loi. C’est pourquoi je suis racheté de ce cancer. Feras-tu cela Dany ? »
Daniel haussa légèrement les épaules, « Pourquoi pas ? Je n’ais rien à perdre mais tout à gagner. » Ils récitèrent les verset quelques fois encore pour voir si Daniel les avait retenus. Puis ils demandèrent au Seigneur de donner un complet et totale guérison a Daniel et remercièrent le Seigneur de l’avoir racheté de la malédiction de la loi.
Avec plus d’enthousiasme qu’une chambre d’hôpital ne le permet Jacques s’écria : « Super ! » Puis il dit, « Je vais voir si je peux trouver quelque chose à manger. Je me sens affamé tout d’un coup. Je reviens de suite. » En quittant la chambre il put entendre son ami murmurer en lui-même.
En regardant la queue de la cafétéria de l’hôpital Jacques se décida pour le plat du jour : foie de volaille et un plat de pâtes faites maison. Il était juste un peu en avance sur la queue du vendredi midi et les gens arrivaient peu a peu pendant qu’il lisait l’édition du jour en buvant son cafe. Un peu a contrecœur il finit son express et quitta sa table.
En revenant à la section cancer de l’hôpital du « Bon Samaritain » une infirmier en chef l’arrêta et lui dit, « N’aller pas dans sa chambre, mais veuillez rester dans la salle d’attente s’il vous plait. Je crois que vous l’avez trop fatigué ce matin. »
« Que voulez-vous dire ? » demanda Jacques.
« Il n’a pas demandé à être retourné. Il n’a pas demandé à ce que sa bouteille de morphine soit changée, et il n’arrête pas de marmonner. Ce n’est pas normal pour un homme dans cet état. Si vous entrez, ne dites qu’un mot et ressortez aussitôt s’il vous plait. »
Jacques marcha sur la pointe des pieds jusqu'à la porte de la chambre et ouvrit la porte. La présence de Dieu était si forte dans cette chambre d’hôpital que Jacques ne voulut pas déranger l’œuvre du Seigneur et referma aussitôt la porte. Il était étonne que l’infirmière ne puisse pas sentir la présence de Dieu dans la chambre. Il retourna dans la salle d’attente et s’installa confortablement dans un fauteuil. Sans s’inquiéter de ce que le personnel de l’hôpital pouvait penser. Il éleva ses mains vers le Seigneur, loua et remercia Dieu de donner une totale et complète guérison a Daniel.
Un peu plus tard une interne entra dans la chambre de Daniel et fit ce rapport au central des infirmières. « Le patient de la chambre 319 a l’air d’être dans un état catatonique. Il ne cesse de répéter quelque chose comme : ‘Je suis racheté du cancer.’ Ses lèvres sont si gercées que j’y ai mis la gelée de pétrole dessus. »
« Vous a-t’il parlez ? » demanda l’infirmière en chef ?
« Non, je n’ai pas même eu l’impression qu’il a remarqué ma présence. » répondit la jeune femme.
« Continuez de le contrôler tous les quarts d’heures s’il vous plait, on va appeler son docteur. »
L’interne revint au bout d’un temps qui sembla plusieurs heures a Jacques. « Infirmière, vous devriez venir voir ce qui se passe au 319, s’il vous plait ! Sa peau est en train de prendre un drôle de couleur. Jacques suivit les deux femmes jusqu'à la porte de Daniel. Il entendit la voix de son ami qui proclamait : « Selon Galates 3 : 13 j’ai été racheté de la malédiction de la loi. Selon Deutéronome 28 : 61 le cancer est une malédiction de la loi. C’est pourquoi je suis racheté de ce cancer. »
A chaque question que lui posait l’infirmier, il répondait par cette proclamation. ; Sa peau devenait vraiment bizarre. Il n’était plus émacié ni décharné, et ses bras paraissaient plutôt gonflés. Même son visage s’arrondissait, et ses lèvres avaient enflés. La panique s’empara de Jacques. Mais qu’est-ce qui arrivait à son ami ?
L’infirmier revint au bureau, décrocha le téléphone et expliqua au docteur ce qui était en train de se passer, hocha la tête devant sa réponse et fit un signe a Jacques. Tenant à la main le téléphone elle dit à Jacques, « Si vous voulez dire au revoir à votre ami c’est le moment. L’agonie qui précède la mort a commencé à agir. »
Jacques ouvrit la bouche pour contester ce verdict quand tous deux, lui et l’infirmière entendirent dans le couloir « Je suis racheté du cancer. Je suis racheté du cancer. Je suis racheté du cancer. » Daniel s’avançait vers eux, les tuyaux pendant le long des bras. Pendant qu’il s’approcait d’eux, ils le découvrirent en pleine santé.
La guérison de Daniel émut tout le service hospitalier. Chaque infirmier et chaque docteur de fonction vint voir le miracle vivant avant que celui-ci ne soit renvoyé chez lui. « Faux diagnostique » écrivirent-ils sur son dossier. Chacun avait compris que c’était la puissance de Dieu qui avait guérit Daniel. L’administration de l’hôpital du Bon Samaritain ne reconnut pas la guérison comme venant du Seigneur, mais passa outre.
Jacques raccompagna Daniel chez lui. En chemin il lui apprit des chants d’adoration. C’est ainsi qu’ils revinrent chantant et criant à tue-tete les cantiques du Seigneur. Ils sortirent de l’avenue et se rangèrent derrière la voiture du père Daniel. Elle était déjà pleine d’amis se préparant à partir pour l’hôpital. La femme de Daniel sortit, en le voyant-elle tomba à terre et s’évanouit. Son père eclata en pleurs.
Daniel courut vers sa femme et s’agenouilla à cote d’elle. Il souleva sa tête et ses épaules, puis lui donna quelques claques. Comme elle ne réagissait pas, il la prit dans ses bras et la porta dans la maison. Le père de Daniel le réprimanda gentiment, « Mais tu ne peux pas faire ça. Tu es malade. Tu vas mourir ! »
Jacques éclata de rire et courut pour ouvrir la port de la maison. La troupe des amis était restée dehors complètement déroutée. Ils se décidaient finalement à entrer dans la maison et Jacques raconta l’histoire miraculeuse de la journée. Le père de Daniel fut le premier à prendre la parole. « Si Jésus a put faire ça pour mon fils, je veux qu’il devienne aussi mon Seigneur. »
La femme de Daniel dit, « Je suis tellement heureuse que Dieu m’ait rendu mon mari, je veux que Jésus devienne mon Seigneur a moi aussi. Jacques peux-tu nous aider dans la prière des pécheurs ? »
Jacques les conduisit, disant les paroles, chaque personne de la famille répétant les paroles salvatrices. Ils donnèrent leur cœur au Seigneur. Apres cela et jusqu'à la fin de la journée, ils se réjouirent dans le Seigneur, chantant et glorifiant Dieu. Ils invitèrent Jacques dans un bon restaurant. Ils annoncèrent à tous et à voix haute, ce que Dieu avait fait pour eux aujourd’hui. Ce soir même ils reconduisirent Jacques a la gare et le mirent dans le dernier train en partance pour Toulouse et chacun rentra chez soi éternellement transformé.
Daniel tourna sa tête sur l’oreiller et essaya de fixer la lumière qui filtrait par la fenêtre. Le retour à la conscience lui prenait du temps maintenant. C’était comme s’il traversait la profondeur de l’océan. Il se demanda depuis combien de temps dormait. Il chercha un réveil sur le mur vide et remarqua le visage d’un visiteur assis sur la chaise. Se redressant peu a peu, il chercha à identifier ce visiteur endormi.
« Jacques ? » souffla t-il.
La masse ébouriffée s’éveilla et bailla. « Ouais » il s’étira. « Heureusement que tu dormais quand je suis arrivé. J’avais vraiment besoin de sommeil. J’ai pris le train de nuit de Toulouse. Je n’ai que vingt quatre heures, je dois repartir.
Daniel se réinstalla dans l’oreiller. « Qu’est ce que tu fais-la ? »
Jacques se frotta la tête pour se secouer et s’éveiller. « Ta femme a appel é vers minuit hier, elle a dit qu’elle t’avait veillé plusieurs nuits et qu’elle était en manque de sommeil, alors le docteur l’a placée sous calmant. Je lui ai dit que je prendrai le premier train et me voilà. »
« Est-ce que l’équipe de soin est au courant que tu es-là ? » chucota-t-il.
« Oui, les infirmières me surveillent. »
« Personne n’a le droit de rester plus de dix minutes dans ma chambre. »
« Daniel » Jacques sourit, « J’ai la faveur de Dieu et des hommes. »
Le patient émacié détourna son visage du visiteur. « Je ne vais pas très bien. Ils ne s’attendent pas à me voir passer le week-end."»
« C’est pour cela que je suis venu. Je ne veux pas que tu meures maintenant. »
« Tu n’as pas vraiment le choix. » Daniel sourit à son ami.
« Non mais toi si ! » Jacques lui retourna son sourire.
Le sourire de Daniel se fronça. « J’ai tout essayé, tu le sais. On dirait que l’on fait des progrès puis tout s’écroule. » La douleur tendit ses mâchoires, son corps aussi se raidit et il poussa une petite plainte.
« Tu souffres beaucoup ? » Jacques se sentait démuni.
« Ca va mieux maintenant depuis qu’ils m’injectent de la morphine. Mais c’est dur quand même. » Daniel se mouilla les lèvres et demanda de l’eau à boire. Jacques l’aida et se rassit.
« Tu te rappelles la dernière fois que je suis venu ? »
Daniel opina de la tête, et ferma les yeux. « Continue de parler, je dois laisser mes yeux se reposer. »
« Ca fait au moins six mois maintenant. Tu venais juste de recevoir le diagnostique et tu avais élaboré un programme de guérison par des moyens naturels. Tu voulais commencer rapidement d’ailleurs. D’abord tu devais aller chez un herboriste, après chez un kiné deux fois par semaine, puis chez un masseur tous les jours, et enfin chez un psychologue et je ne me rappelle plus quoi d’autre. Ah si ! Il y avait aussi ces rayons d’ozone ; ça m’a assez intrigué d’ailleurs. »
« Tu pensais que j’étais fou de faire ça ? » Les yeux grand ouverts de Daniel roulèrent dans ses orbites. « Tu avais raison. »
« Bah, il n’y a rien de mouvais dans tout ça, … mais te rappelles-tu ce dont je t’avais parlé ? »
« Bien sur ! » Daniel ferma de nouveau les yeux. « Tu voulais que j’essaye Jésus. Mais maintenant c’est trop tard, et pour lui et pour moi. »
« Non, il n’est jamais trop tard pour Jésus. Dany, souviens-toi que Jésus ressuscitait les morts ? » Jacques fit une pause. « As-tu commence à proclamer les paroles que je t’avais laissé ? »
« J’ai bien essayé, mais elles ne veulent pas dire grand chose pour moi. Par contre chaque fois que j’avalai des vitamines ou que je mangeai des légumes crus, je sentais que la guérison pénétrait dans mon corps. Tandis que la proclamation de ces paroles me paraissait plutôt inutile. Désole de te décevoir » la voix de Daniel faiblissait.
« Ecoute-moi mon gars ! » Jacques s’assit sur le haut de la chaise. « Si tu te mets à proclamer la parole de Dieu sur ton état de santé, alors c’est la vie que tu fais entrer en toi. Tu sais la parole de Dieu est puissante et possède l’onction de guérison. »
Daniel fit un signe de la main pour arrêter Jacques. « Je te crois Jacques, mais il y a quelques choses de plus important dont je voudrais te parler. La dernière fois que tu étais la, tu me parlais de la prière du pécheur, c’est vrai que je t’avais un peu rabroué, mais maintenant je suis en train de mourir. J’ai eu le temps de réfléchir. J’étais dans l’erreur. J’admets que je suis un pécheur. Je n’ai été parfait en rien. Jésus lui est parfait en tout. J’aimerais maintenant que la vie de Jésus vienne en moi. Je veux faire la prière du pécheur. Je veux qu’Il devienne mon Seigneur. »
Soulagé par ces propos, Jacques prit les mains de son ami et l’aida à faire la prière qui change le cœur. Ensemble ils reconnurent la puissance de Dieu dans la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts. Puis de vive voix Daniel proclama Jésus comme le Seigneur de sa vie. L’Esprit de Jésus remplit Daniel de la vie de Dieu, puis se répandit aussi dans la chambre. Les deux amis d’enfance se tenant les mains pleurèrent comme des petits enfants. Des larmes tombèrent aussi sur l’oreiller et dans l’oreille de Daniel. Jacques un peu embarrassé les essuya avec une serviette, « Je ne fais pas un très bon infirmier » avoua t-il.
Daniel sourit faiblement en essayant de l’aider. « Mais tu fais un très bon ami, maintenant je peux mourir en paix. »
Jacques se rassit. « Eh bien mon gars, maintenant tu vas vraiment pouvoir vivre, maintenant tu vas pouvoir demander à Dieu la guérison, et les paroles de confession que je t’avais donné vont remettre la vie en toi. »
« Mais je suis déjà si loin. Je sens comme si ma vie partait déjà. »
« Laisse moi te lire quelque chose. » Jacques chercha dans sa Bible et trouva le passage de Galates 3 : 13 et lut : « Christ nous a racheté de la malédiction de la loi…. » Puis il tourna à Deutéronome 28 : 61 « toutes sortes de maladies et de plaies qui ne sont pas mentionnent dans le livre de cette loi, jusqu'à ce que tu sois détruite. » Dany, ça c’est la malédiction de la loi. »
« Qu’est-ce que tu veux dire ? » murmura Daniel.
« Ecoute mon gars, la transgression de la loi de Dieu produit de terribles conséquences. Mais Jésus a payé pour toutes ces conséquences. Il n’y a plus de raison de vivre sous la malédiction. Jésus habite en toi maintenant, donc sa puissance de guérison habite aussi en toi. Toutefois, ça ne marche pas automatiquement. Dieu t’a confie la garde de ta vie et de ton corps. Ce qu’il te reste à faire maintenant c’est d’accorder tout ton être avec la guérison du Seigneur.
« Ca marche comme le salut que tu viens de recevoir. C’est tout ton être qui l’a reçu, ça ne pouvait pas être uniquement ta pensée, mais ton cœur aussi a dû le recevoir. Pour la guérison, c’est la même chose. Il faut que tu accordes ta pensée, ta bouche, et ton cœur dans la foi, afin que tu puisses croire ta guérison et donc la recevoir. Voilà ce que je veux que tu fasses.
Même tout doucement confesse ces paroles : ‘selon Galates 3 : 13 j’ai été racheté de la malédiction de la loi. Selon Deutéronome 28 : 61 le cancer est une malédiction de la loi. C’est pourquoi je suis racheté de ce cancer. Feras-tu cela Dany ? »
Daniel haussa légèrement les épaules, « Pourquoi pas ? Je n’ais rien à perdre mais tout à gagner. » Ils récitèrent les verset quelques fois encore pour voir si Daniel les avait retenus. Puis ils demandèrent au Seigneur de donner un complet et totale guérison a Daniel et remercièrent le Seigneur de l’avoir racheté de la malédiction de la loi.
Avec plus d’enthousiasme qu’une chambre d’hôpital ne le permet Jacques s’écria : « Super ! » Puis il dit, « Je vais voir si je peux trouver quelque chose à manger. Je me sens affamé tout d’un coup. Je reviens de suite. » En quittant la chambre il put entendre son ami murmurer en lui-même.
En regardant la queue de la cafétéria de l’hôpital Jacques se décida pour le plat du jour : foie de volaille et un plat de pâtes faites maison. Il était juste un peu en avance sur la queue du vendredi midi et les gens arrivaient peu a peu pendant qu’il lisait l’édition du jour en buvant son cafe. Un peu a contrecœur il finit son express et quitta sa table.
En revenant à la section cancer de l’hôpital du « Bon Samaritain » une infirmier en chef l’arrêta et lui dit, « N’aller pas dans sa chambre, mais veuillez rester dans la salle d’attente s’il vous plait. Je crois que vous l’avez trop fatigué ce matin. »
« Que voulez-vous dire ? » demanda Jacques.
« Il n’a pas demandé à être retourné. Il n’a pas demandé à ce que sa bouteille de morphine soit changée, et il n’arrête pas de marmonner. Ce n’est pas normal pour un homme dans cet état. Si vous entrez, ne dites qu’un mot et ressortez aussitôt s’il vous plait. »
Jacques marcha sur la pointe des pieds jusqu'à la porte de la chambre et ouvrit la porte. La présence de Dieu était si forte dans cette chambre d’hôpital que Jacques ne voulut pas déranger l’œuvre du Seigneur et referma aussitôt la porte. Il était étonne que l’infirmière ne puisse pas sentir la présence de Dieu dans la chambre. Il retourna dans la salle d’attente et s’installa confortablement dans un fauteuil. Sans s’inquiéter de ce que le personnel de l’hôpital pouvait penser. Il éleva ses mains vers le Seigneur, loua et remercia Dieu de donner une totale et complète guérison a Daniel.
Un peu plus tard une interne entra dans la chambre de Daniel et fit ce rapport au central des infirmières. « Le patient de la chambre 319 a l’air d’être dans un état catatonique. Il ne cesse de répéter quelque chose comme : ‘Je suis racheté du cancer.’ Ses lèvres sont si gercées que j’y ai mis la gelée de pétrole dessus. »
« Vous a-t’il parlez ? » demanda l’infirmière en chef ?
« Non, je n’ai pas même eu l’impression qu’il a remarqué ma présence. » répondit la jeune femme.
« Continuez de le contrôler tous les quarts d’heures s’il vous plait, on va appeler son docteur. »
L’interne revint au bout d’un temps qui sembla plusieurs heures a Jacques. « Infirmière, vous devriez venir voir ce qui se passe au 319, s’il vous plait ! Sa peau est en train de prendre un drôle de couleur. Jacques suivit les deux femmes jusqu'à la porte de Daniel. Il entendit la voix de son ami qui proclamait : « Selon Galates 3 : 13 j’ai été racheté de la malédiction de la loi. Selon Deutéronome 28 : 61 le cancer est une malédiction de la loi. C’est pourquoi je suis racheté de ce cancer. »
A chaque question que lui posait l’infirmier, il répondait par cette proclamation. ; Sa peau devenait vraiment bizarre. Il n’était plus émacié ni décharné, et ses bras paraissaient plutôt gonflés. Même son visage s’arrondissait, et ses lèvres avaient enflés. La panique s’empara de Jacques. Mais qu’est-ce qui arrivait à son ami ?
L’infirmier revint au bureau, décrocha le téléphone et expliqua au docteur ce qui était en train de se passer, hocha la tête devant sa réponse et fit un signe a Jacques. Tenant à la main le téléphone elle dit à Jacques, « Si vous voulez dire au revoir à votre ami c’est le moment. L’agonie qui précède la mort a commencé à agir. »
Jacques ouvrit la bouche pour contester ce verdict quand tous deux, lui et l’infirmière entendirent dans le couloir « Je suis racheté du cancer. Je suis racheté du cancer. Je suis racheté du cancer. » Daniel s’avançait vers eux, les tuyaux pendant le long des bras. Pendant qu’il s’approcait d’eux, ils le découvrirent en pleine santé.
La guérison de Daniel émut tout le service hospitalier. Chaque infirmier et chaque docteur de fonction vint voir le miracle vivant avant que celui-ci ne soit renvoyé chez lui. « Faux diagnostique » écrivirent-ils sur son dossier. Chacun avait compris que c’était la puissance de Dieu qui avait guérit Daniel. L’administration de l’hôpital du Bon Samaritain ne reconnut pas la guérison comme venant du Seigneur, mais passa outre.
Jacques raccompagna Daniel chez lui. En chemin il lui apprit des chants d’adoration. C’est ainsi qu’ils revinrent chantant et criant à tue-tete les cantiques du Seigneur. Ils sortirent de l’avenue et se rangèrent derrière la voiture du père Daniel. Elle était déjà pleine d’amis se préparant à partir pour l’hôpital. La femme de Daniel sortit, en le voyant-elle tomba à terre et s’évanouit. Son père eclata en pleurs.
Daniel courut vers sa femme et s’agenouilla à cote d’elle. Il souleva sa tête et ses épaules, puis lui donna quelques claques. Comme elle ne réagissait pas, il la prit dans ses bras et la porta dans la maison. Le père de Daniel le réprimanda gentiment, « Mais tu ne peux pas faire ça. Tu es malade. Tu vas mourir ! »
Jacques éclata de rire et courut pour ouvrir la port de la maison. La troupe des amis était restée dehors complètement déroutée. Ils se décidaient finalement à entrer dans la maison et Jacques raconta l’histoire miraculeuse de la journée. Le père de Daniel fut le premier à prendre la parole. « Si Jésus a put faire ça pour mon fils, je veux qu’il devienne aussi mon Seigneur. »
La femme de Daniel dit, « Je suis tellement heureuse que Dieu m’ait rendu mon mari, je veux que Jésus devienne mon Seigneur a moi aussi. Jacques peux-tu nous aider dans la prière des pécheurs ? »
Jacques les conduisit, disant les paroles, chaque personne de la famille répétant les paroles salvatrices. Ils donnèrent leur cœur au Seigneur. Apres cela et jusqu'à la fin de la journée, ils se réjouirent dans le Seigneur, chantant et glorifiant Dieu. Ils invitèrent Jacques dans un bon restaurant. Ils annoncèrent à tous et à voix haute, ce que Dieu avait fait pour eux aujourd’hui. Ce soir même ils reconduisirent Jacques a la gare et le mirent dans le dernier train en partance pour Toulouse et chacun rentra chez soi éternellement transformé.