Programme N°117
Bonjour, laissez moi me présenter; je m’appelle Marthe et je vis au premier siècle après Jésus Christ dans le pays d’Israël.. Je ne suis pas la Marthe dont on peut lire l’histoire dans la Bible; celle là habite à Béthanie. Je dois préciser cela assez vite dans ma présentation afin que l’on ne me confonde pas avec elle. Mon mari s’appelle Simon, Il est tanneur, mais ce n’est pas Simon le corroyeur de la bible, celui là habite à Jopée. Vous voyez la confusion qui peut en résulter.
Simon, moi et nos trois garçons habitons à Capharnaüm sur le rivage Nord de la mer de Galilée. Nathanaèl a douze ans, Jason dix, et Tobias huit. Capharnaüm est une des plus grandes villes de l’empire romain. Si vous avez déjà été en Israël votre guide vous a certainement montré la maison ou Pierre à vécu. Notre maison est située une rue plus basse.
Entre la maison de Pierre et la nôtre, il y a celle de Jésus. Je me souviens du jour ou il a emménagé. Il est venu de Nazareth avec toutes ces affaires qui étaient chargées dans une charrette tirée par un âne. Personne n’a vraiment fait attention. Moi, j’étais dans ma cour en train de battre un tapis, c’est pour cela que je l’ai remarqué.
Je suis une personne craintive, mais j’aime bien savoir ce qui se passe dans mon quartier. Il y a toujours eu des personnes intéressantes qui ont habité dans cette maison. Elle appartient à un riche propriétaire terrien de Cana dont je ne connais même pas le nom. Il n’y vient que très rarement mais il permet assez souvent à ses amis d’y demeurer.
Peu de personne à faite attention à la venue de Jésus, mais des qu’il y fut installé les gens commencèrent à y prendre garde. Il commença aussitôt à se mettre à prêcher dans les synagogues, il le fit d’abord dans la nôtre, puis dans celles des environs. Il ne prêchait pas uniquement, mais il accomplissait des miracles. Les gens étaient guéris. Des personnes étaient transformées. Des disciples commencèrent à s’attacher à lui.
Même nos voisins se mirent à suivre Jésus. Pierre et son frère André, leurs collègues de travail Jacques et Jean, ils laissèrent leur père tout seul pour s’occuper du commerce de la poissonnerie. Pensez-vous que le commerce s effondra par le départ de quatre de les cinq associes? Non pas du tout! En fait-il à même prospérer.
Quand Jésus était en ville, la foule se formait rapidement devant chez lui. De telle manière qu’il devenait assez difficile de circuler avec une charrette dans sa rue. Les Saducéens, les Pharisiens, les Scribes, et les Rabbis, sont tous venus pour l’éprouver. Ils cherchaient de le prendre au piége dans son enseignement, mais n’y arrivaient jamais. Devant la maison de Jésus, les gens amenaient leurs malades et même les mourants afin qu’il les guérisse.
Je n’ai jamais parlé à Jésus personnellement mais j’ai été témoin de tout ce qui s’est passé ici. Je regardais par la fenêtre ou bien j’allais au milieu de la foule. Des signes et des miracles se produisaient toujours. Nous pensions que Jésus était un Grand Docteur de la loi, un Grand Maître de mystique. Et voilà qu’il habitait ici, à deux pas de chez nous. Ce étaie des jours merveilleux. Il y avait de l’enthousiasme dans l’air.
Les nouvelles circulent vite en Israël. Je sais que vous croyez que vos postes de télévision convoient les informations très vite, mais vous n’avez rien de comparable à ce qui se passe ici chez nous. Quand quelque chose d’important se passe à Jérusalem par exemple; des coureurs partent aussitôt vers chaque village ce qui fait qu’à la fin de la journée tous connaissent la nouvelle. Les paroles dites par la bouche sont encore le meilleur moyen pour communiquer l‘information.
Un jour Jésus descendit à Jérusalem pour une fête. Pendant qu’il y était nous apprîmes que Jean-baptiste avait été décapité. Nous avions l’habitude que les Romains crucifient des gens, mais nous n'avions jamais entendu dire que quelqu'un ait été décapité, non, pas en Israël. Nous avons été horrifiés, quelle barbarie! Mais la plus grande tragédie était que c’était le cousin de Jésus
Tard la journée suivante Jésus et ses disciples vinrent en ville. En signe de respect nous sortimes tous de nos maisons et de nos boutiques dans la rue. Certains pleuraient pendant qu’il passait. Jésus et ses disciples semblaient fatigues-ils nous sourirent avec douceur en passant devant nous. Ils entrèrent dans sa maison et fermèrent la porte. Tous ceux du voisinage étaient là dans la rue ne sachant que faire pour cet homme bien-aimé.
Rufus le fabricant de bougies, s’était approché de la fenêtre pour écouter ce qui se disait. Il entendit Jésus parler du projet de leur départ le lendemain vers les hauteurs du Golan. Ils devaient y aller en barque et se reposer dans les collines. Rufus nous rapporta ces nouvelles en chuchotant. Cela provoqua une certaine excitation. Nous voulions tous y aller avec lui afin de mener le deuil de cette terrible perte.
Je courus à la maison et trouvais Simon dans sa boutique de cuirs. Je lui demandais si nous pouvions aller avec tous les autres aux collines du Golan. Il répondit qu’il avait du travail par-dessus la tête, mais que je pouvais y aller avec les enfants si je le désirais. Le lendemain avant l’aurore je préparai les pique-niques pour chacun et les mit dans des sacs a dos afin que chacun porte le sien. Puis-je me mis à préparer les repas de Simon après cela moi et les garçons et nous partîmes vers le lac en direction des hauteurs du Golan.
Nous n’étions pas les premiers a quitter la ville. Beaucoup d’autres faisaient le même voyage. La mer de Galilée n’est pas très grande, et nous pouvions voir Jésus et ses disciples pousser à l’eau une barque de pêche. Elle appartenait à Pierre. Nous les avons vu prendre le vent et partirent vers la plage qui mène aux collines du Golan. Il devait bien y avoir des mi11iers de personnes qui marchaient autour de la mer.
Nous avons retrouvé Jésus et ses disciples vers le milieu de la matinée. Ils étaient assis dans la colline dans le creux d’une petite vallée. Nous nous sommes disperses dans les prairies autour d’eux. Mes garçons retrouvèrent leurs copains. Ils étaient en sécurité. De plus ils avaient leur pique-nique.
Je me frayai un chemin dans la foule pour être plus prés de Jésus. Lui et ses disciples nous regardaient arriver, et quand le gros de la troupe arriva vers midi, Jésus rempli de compassion se leva pour enseigner le royaume de Dieu. Il nous disait que ce royaume était aussi proche de nous que le bout de notre doigt. Et que pour y entrer, il nous suffisait simplement de le demander.
Il nous enseignait que Dieu aime les hommes avec passion, que son désir était de créer une unité profonde avec l’homme. Qu’il voulait habiter dans nos cœurs et devenir plus proche de nous qu’un frère. Il dit que Dieu voulait nous rencontrer à un niveau personnel et nous parler dans le domaine de nos aspirations et de nos besoins.
Puis Jésus commença à guérir des gens, en les appelant du milieu de la foule. Il leur disait ce qui n’allait pas et parlait une parole de guérison pour eux. Comme le jour commençait à baisser et que le soir arrivait, Jésus demanda à l’un de ses disciples, (je crois que c’était Philippe) “comment allons nous nourrir tous ces gens?”
Je pouvais voir l’expression qui passa sur le visage de Philippe. Il semblait tout abasourdi. Il dit: “Seigneur nous avons deux cents derniers, mais il faut refaire tout le chemin vers Capharnaüm pour acheter des pains. Il doit y avoir ici environ cinq mille personnes”
Jésus demanda: “qu’avons—nous à manger?”
Et alors, a ma plus grande consternation, j’ai vu mon plus jeune fils, le petit Tobias, aller vers Jésus et lui tendre le repas que je lui avais préparé. Je me demandai bien pourquoi il ne l’avait pas mangé comme ses frères avaient du le faire. Mais par-dessus tout comment pouvait-il me faire honte a ce point—là ?
Je savais bien ce qu’il y avait dans ce sac a dos: deux poissons séchés, et cinq petites miches de pain d’orge. Ce n’est pas un repas digne d’un grand Maître! On devait donner à Jésus des gâteaux de figues et des dates bien sucrées, peut-être du Poisson frais et de l’agneau rôti. Je rougissais si fort que je mis mon tablier devant mon visage. Toutefois, je jetais un petit coup d’œil pour voir ce que Jésus allait faire.
Jésus prit le repas de Tobias, lui sourit et dit: “C’est suffisant”. Il demanda à ses disciples de nous diviser en groupes de cinquante et de cent. Nous ressemblions à une grande armée ainsi. Nous n’avons pas compris ce qu’il cherchait à faire, mais nous avons obéi au maître. Puis Jésus éleva ces deux poissons séchés et ces cinq petites miches de pain vers le ciel. Il arrivait à tenir tout ça dans ses deux mains, et il les béni. Il commença à les briser en morceaux et il les donna à ses disciples afin de les faire passer parmi la foule
Les disciples continuèrent de les faire passer, et passer encore jusqu’à ce que les cinq mille personnes ne soient pas uniquement nourries, mais rassasiées. Je me levais sur mes genoux pendant qu’ils passaient et je regardais.
Je savais à quel point ce pique—nique était petit. Il venait de mon placard. J’avais moi—même séché ces poissons et cuit ces pains de mes propres mains! Comment cette abondance pouvait-elle s’expliquer?
Je restais bouche bée et les bras ballants. Mais, quand je tournais les regards vers Jésus, il se mit à me regarder droit dans les yeux. Son regard semblait me traverser. Soudain je sus! Aujourd’hui encore je le sais! C’est ancré dans mon cœur plus fort que mon nom même.
Jésus est plus qu’un Grand Docteur, il est plus qu’un Grand Maître de mystique. C’est le Messie, celui que nous attendions, le Roi qui vient du ciel, le Fils de Dieu, le Prince de Paix. L’amour brilla dans ses yeux, cet amour fit fondre mon cœur. A ce moment précis je lui consacrais mon cœur. Je ne suis jamais revenue en arrière.
Jésus demanda à mon fils de se tenir debout. Il demanda à Tobias de se tourner vers la foule et il mit ses mains sur ses épaules. Il demanda si quelqu’un connaissait ce garçon. Beaucoup de voisins dirent qu’ils connaissaient Tobias. Jésus demanda s’ils pouvaient prêter leurs paniers a Tobias. Ceci afin que les disciples puissent ramasser les morceaux restants, et que les paniers soient rendus. On fit passer douze paniers sur le devant. Les disciples recceuillirent le pain qui restait; les douze paniers furent remplis jusqu’à déborder.
Puis Jésus nous congédia. Il dit: “retournez chez vous, ce temps est un temps de repos pour moi et mes disciples” Beaucoup de gens se rebellérent et se mirent à scander des slogans visant à le faire devenir Roi. Cela faillit tourner à l’émeute. Finalement Jésus renvoya ses disciples a la barque et leur demanda de rentrer. Lui-même échappa à l’attention de la foule en se glissant derrière les rochers de la montagne.
Je me mis à la recherche des enfants. Mon Messie avait dit de retourner à la maison et j’allais obéir. Le visage de Tobias brillait d’excitation. “Tu as vu ce qu’il a fait maman!” Nathanaél et Jason vinrent en courant jusqu’à nous, “comment a t’il fait ça?” “C’est Dieu!” leur répondis—je, “Il peut faire tout ce qu’il veut!”
Chacun des enfants et moi-même portions trois paniers. Nous ne savions pas quoi faire de tout ce pain. Comme nous redescendions de la montagne et que nous contournions la mer de Galilée, nous nous arrêtâmes dans tous les petits villages le long du chemin. Nous donnions des morceaux de pain a chaque personne que nous voyions et nous leurs disions ce que Jésus avait fait avec le pique-nique de Tobias. Au moment ou nous sommes arrives à la maison, il ne restait plus que le seul morceau de pain que j’avais réserve pour Simon.
Il devait être minuit quand nous sommes arrives. Les garçons étaient tellement fatigues qu’ils n’arrivaient plus à marcher. Une lampe brillait par la fenêtre de notre maison. Je trouvais cela bizarre jusqu’à ce que j’aie ouvert la porte. Toute la surface du sol était recouverte de paniers a nourriture. Il y avait des gâteaux aux figues, des dates sucrées, des poissons séchés, des amandes, des olives, de l’huile d’olive, des lentilles, des oignons, des poireaux, des câpres, des feuilles de vigne, des abricots et bien plus encore.
Je secouai Simon pour le réveiller. Je lui demandai: “Mais d’où vient toute cette nourriture?”
“Je ne sais pas Marthe. Je pensais que tu le saureras toi. J’ai fermé la boutique vers neuf heures et je suis rentré à la maison. J’ai mange le repas que tu m’avais préparé, j’étais assis à la table et je baillais. J’allais me mettre au lit, quand Zacharie frappa à la porte. Il dit qu’il venait juste de moudre de la farine et il voulait en partager avec nous. Quand il quitta la maison quelqu’un d’autre arriva et me tendit quelque chose, puis tout un flot de personnes commença à frapper à la porte. On aurait dit que dés que l’un partait un autre arrivait. Je n’avais même pas assez de temps pour m’asseoir entre deux. Quand je répondais à la porte, ils me tendaient leur paquet et disaient quelque chose comme ça. ‘Je pensais à vous et je voulais vous donner ceci.” Puis ils partaient.
Des larmes remplirent mes yeux. Je compris. C ‘était si simple. Mon fils dans son innocence enfantine avait donné à Jésus qu’il avait, et Jésus avait multiplié pour eux comme pour nous son offrande. Nous primons ces douze paniers de pain et nous les avons distribué aux gens que nous rencontrions avec simplicité et sincérité de cœur.
Jésus mon Messie est mon Pourvoyeur. Mon propre Jéhovah Jireh a multiplié notre don en retour. Tout ce dont j’aurais besoin sera trouvé en Lui. Je ne serai jamais dans le besoin. Je lui donnerai mes simples petites offrandes, et lui il les rendra parfaites
Bonjour, laissez moi me présenter; je m’appelle Marthe et je vis au premier siècle après Jésus Christ dans le pays d’Israël.. Je ne suis pas la Marthe dont on peut lire l’histoire dans la Bible; celle là habite à Béthanie. Je dois préciser cela assez vite dans ma présentation afin que l’on ne me confonde pas avec elle. Mon mari s’appelle Simon, Il est tanneur, mais ce n’est pas Simon le corroyeur de la bible, celui là habite à Jopée. Vous voyez la confusion qui peut en résulter.
Simon, moi et nos trois garçons habitons à Capharnaüm sur le rivage Nord de la mer de Galilée. Nathanaèl a douze ans, Jason dix, et Tobias huit. Capharnaüm est une des plus grandes villes de l’empire romain. Si vous avez déjà été en Israël votre guide vous a certainement montré la maison ou Pierre à vécu. Notre maison est située une rue plus basse.
Entre la maison de Pierre et la nôtre, il y a celle de Jésus. Je me souviens du jour ou il a emménagé. Il est venu de Nazareth avec toutes ces affaires qui étaient chargées dans une charrette tirée par un âne. Personne n’a vraiment fait attention. Moi, j’étais dans ma cour en train de battre un tapis, c’est pour cela que je l’ai remarqué.
Je suis une personne craintive, mais j’aime bien savoir ce qui se passe dans mon quartier. Il y a toujours eu des personnes intéressantes qui ont habité dans cette maison. Elle appartient à un riche propriétaire terrien de Cana dont je ne connais même pas le nom. Il n’y vient que très rarement mais il permet assez souvent à ses amis d’y demeurer.
Peu de personne à faite attention à la venue de Jésus, mais des qu’il y fut installé les gens commencèrent à y prendre garde. Il commença aussitôt à se mettre à prêcher dans les synagogues, il le fit d’abord dans la nôtre, puis dans celles des environs. Il ne prêchait pas uniquement, mais il accomplissait des miracles. Les gens étaient guéris. Des personnes étaient transformées. Des disciples commencèrent à s’attacher à lui.
Même nos voisins se mirent à suivre Jésus. Pierre et son frère André, leurs collègues de travail Jacques et Jean, ils laissèrent leur père tout seul pour s’occuper du commerce de la poissonnerie. Pensez-vous que le commerce s effondra par le départ de quatre de les cinq associes? Non pas du tout! En fait-il à même prospérer.
Quand Jésus était en ville, la foule se formait rapidement devant chez lui. De telle manière qu’il devenait assez difficile de circuler avec une charrette dans sa rue. Les Saducéens, les Pharisiens, les Scribes, et les Rabbis, sont tous venus pour l’éprouver. Ils cherchaient de le prendre au piége dans son enseignement, mais n’y arrivaient jamais. Devant la maison de Jésus, les gens amenaient leurs malades et même les mourants afin qu’il les guérisse.
Je n’ai jamais parlé à Jésus personnellement mais j’ai été témoin de tout ce qui s’est passé ici. Je regardais par la fenêtre ou bien j’allais au milieu de la foule. Des signes et des miracles se produisaient toujours. Nous pensions que Jésus était un Grand Docteur de la loi, un Grand Maître de mystique. Et voilà qu’il habitait ici, à deux pas de chez nous. Ce étaie des jours merveilleux. Il y avait de l’enthousiasme dans l’air.
Les nouvelles circulent vite en Israël. Je sais que vous croyez que vos postes de télévision convoient les informations très vite, mais vous n’avez rien de comparable à ce qui se passe ici chez nous. Quand quelque chose d’important se passe à Jérusalem par exemple; des coureurs partent aussitôt vers chaque village ce qui fait qu’à la fin de la journée tous connaissent la nouvelle. Les paroles dites par la bouche sont encore le meilleur moyen pour communiquer l‘information.
Un jour Jésus descendit à Jérusalem pour une fête. Pendant qu’il y était nous apprîmes que Jean-baptiste avait été décapité. Nous avions l’habitude que les Romains crucifient des gens, mais nous n'avions jamais entendu dire que quelqu'un ait été décapité, non, pas en Israël. Nous avons été horrifiés, quelle barbarie! Mais la plus grande tragédie était que c’était le cousin de Jésus
Tard la journée suivante Jésus et ses disciples vinrent en ville. En signe de respect nous sortimes tous de nos maisons et de nos boutiques dans la rue. Certains pleuraient pendant qu’il passait. Jésus et ses disciples semblaient fatigues-ils nous sourirent avec douceur en passant devant nous. Ils entrèrent dans sa maison et fermèrent la porte. Tous ceux du voisinage étaient là dans la rue ne sachant que faire pour cet homme bien-aimé.
Rufus le fabricant de bougies, s’était approché de la fenêtre pour écouter ce qui se disait. Il entendit Jésus parler du projet de leur départ le lendemain vers les hauteurs du Golan. Ils devaient y aller en barque et se reposer dans les collines. Rufus nous rapporta ces nouvelles en chuchotant. Cela provoqua une certaine excitation. Nous voulions tous y aller avec lui afin de mener le deuil de cette terrible perte.
Je courus à la maison et trouvais Simon dans sa boutique de cuirs. Je lui demandais si nous pouvions aller avec tous les autres aux collines du Golan. Il répondit qu’il avait du travail par-dessus la tête, mais que je pouvais y aller avec les enfants si je le désirais. Le lendemain avant l’aurore je préparai les pique-niques pour chacun et les mit dans des sacs a dos afin que chacun porte le sien. Puis-je me mis à préparer les repas de Simon après cela moi et les garçons et nous partîmes vers le lac en direction des hauteurs du Golan.
Nous n’étions pas les premiers a quitter la ville. Beaucoup d’autres faisaient le même voyage. La mer de Galilée n’est pas très grande, et nous pouvions voir Jésus et ses disciples pousser à l’eau une barque de pêche. Elle appartenait à Pierre. Nous les avons vu prendre le vent et partirent vers la plage qui mène aux collines du Golan. Il devait bien y avoir des mi11iers de personnes qui marchaient autour de la mer.
Nous avons retrouvé Jésus et ses disciples vers le milieu de la matinée. Ils étaient assis dans la colline dans le creux d’une petite vallée. Nous nous sommes disperses dans les prairies autour d’eux. Mes garçons retrouvèrent leurs copains. Ils étaient en sécurité. De plus ils avaient leur pique-nique.
Je me frayai un chemin dans la foule pour être plus prés de Jésus. Lui et ses disciples nous regardaient arriver, et quand le gros de la troupe arriva vers midi, Jésus rempli de compassion se leva pour enseigner le royaume de Dieu. Il nous disait que ce royaume était aussi proche de nous que le bout de notre doigt. Et que pour y entrer, il nous suffisait simplement de le demander.
Il nous enseignait que Dieu aime les hommes avec passion, que son désir était de créer une unité profonde avec l’homme. Qu’il voulait habiter dans nos cœurs et devenir plus proche de nous qu’un frère. Il dit que Dieu voulait nous rencontrer à un niveau personnel et nous parler dans le domaine de nos aspirations et de nos besoins.
Puis Jésus commença à guérir des gens, en les appelant du milieu de la foule. Il leur disait ce qui n’allait pas et parlait une parole de guérison pour eux. Comme le jour commençait à baisser et que le soir arrivait, Jésus demanda à l’un de ses disciples, (je crois que c’était Philippe) “comment allons nous nourrir tous ces gens?”
Je pouvais voir l’expression qui passa sur le visage de Philippe. Il semblait tout abasourdi. Il dit: “Seigneur nous avons deux cents derniers, mais il faut refaire tout le chemin vers Capharnaüm pour acheter des pains. Il doit y avoir ici environ cinq mille personnes”
Jésus demanda: “qu’avons—nous à manger?”
Et alors, a ma plus grande consternation, j’ai vu mon plus jeune fils, le petit Tobias, aller vers Jésus et lui tendre le repas que je lui avais préparé. Je me demandai bien pourquoi il ne l’avait pas mangé comme ses frères avaient du le faire. Mais par-dessus tout comment pouvait-il me faire honte a ce point—là ?
Je savais bien ce qu’il y avait dans ce sac a dos: deux poissons séchés, et cinq petites miches de pain d’orge. Ce n’est pas un repas digne d’un grand Maître! On devait donner à Jésus des gâteaux de figues et des dates bien sucrées, peut-être du Poisson frais et de l’agneau rôti. Je rougissais si fort que je mis mon tablier devant mon visage. Toutefois, je jetais un petit coup d’œil pour voir ce que Jésus allait faire.
Jésus prit le repas de Tobias, lui sourit et dit: “C’est suffisant”. Il demanda à ses disciples de nous diviser en groupes de cinquante et de cent. Nous ressemblions à une grande armée ainsi. Nous n’avons pas compris ce qu’il cherchait à faire, mais nous avons obéi au maître. Puis Jésus éleva ces deux poissons séchés et ces cinq petites miches de pain vers le ciel. Il arrivait à tenir tout ça dans ses deux mains, et il les béni. Il commença à les briser en morceaux et il les donna à ses disciples afin de les faire passer parmi la foule
Les disciples continuèrent de les faire passer, et passer encore jusqu’à ce que les cinq mille personnes ne soient pas uniquement nourries, mais rassasiées. Je me levais sur mes genoux pendant qu’ils passaient et je regardais.
Je savais à quel point ce pique—nique était petit. Il venait de mon placard. J’avais moi—même séché ces poissons et cuit ces pains de mes propres mains! Comment cette abondance pouvait-elle s’expliquer?
Je restais bouche bée et les bras ballants. Mais, quand je tournais les regards vers Jésus, il se mit à me regarder droit dans les yeux. Son regard semblait me traverser. Soudain je sus! Aujourd’hui encore je le sais! C’est ancré dans mon cœur plus fort que mon nom même.
Jésus est plus qu’un Grand Docteur, il est plus qu’un Grand Maître de mystique. C’est le Messie, celui que nous attendions, le Roi qui vient du ciel, le Fils de Dieu, le Prince de Paix. L’amour brilla dans ses yeux, cet amour fit fondre mon cœur. A ce moment précis je lui consacrais mon cœur. Je ne suis jamais revenue en arrière.
Jésus demanda à mon fils de se tenir debout. Il demanda à Tobias de se tourner vers la foule et il mit ses mains sur ses épaules. Il demanda si quelqu’un connaissait ce garçon. Beaucoup de voisins dirent qu’ils connaissaient Tobias. Jésus demanda s’ils pouvaient prêter leurs paniers a Tobias. Ceci afin que les disciples puissent ramasser les morceaux restants, et que les paniers soient rendus. On fit passer douze paniers sur le devant. Les disciples recceuillirent le pain qui restait; les douze paniers furent remplis jusqu’à déborder.
Puis Jésus nous congédia. Il dit: “retournez chez vous, ce temps est un temps de repos pour moi et mes disciples” Beaucoup de gens se rebellérent et se mirent à scander des slogans visant à le faire devenir Roi. Cela faillit tourner à l’émeute. Finalement Jésus renvoya ses disciples a la barque et leur demanda de rentrer. Lui-même échappa à l’attention de la foule en se glissant derrière les rochers de la montagne.
Je me mis à la recherche des enfants. Mon Messie avait dit de retourner à la maison et j’allais obéir. Le visage de Tobias brillait d’excitation. “Tu as vu ce qu’il a fait maman!” Nathanaél et Jason vinrent en courant jusqu’à nous, “comment a t’il fait ça?” “C’est Dieu!” leur répondis—je, “Il peut faire tout ce qu’il veut!”
Chacun des enfants et moi-même portions trois paniers. Nous ne savions pas quoi faire de tout ce pain. Comme nous redescendions de la montagne et que nous contournions la mer de Galilée, nous nous arrêtâmes dans tous les petits villages le long du chemin. Nous donnions des morceaux de pain a chaque personne que nous voyions et nous leurs disions ce que Jésus avait fait avec le pique-nique de Tobias. Au moment ou nous sommes arrives à la maison, il ne restait plus que le seul morceau de pain que j’avais réserve pour Simon.
Il devait être minuit quand nous sommes arrives. Les garçons étaient tellement fatigues qu’ils n’arrivaient plus à marcher. Une lampe brillait par la fenêtre de notre maison. Je trouvais cela bizarre jusqu’à ce que j’aie ouvert la porte. Toute la surface du sol était recouverte de paniers a nourriture. Il y avait des gâteaux aux figues, des dates sucrées, des poissons séchés, des amandes, des olives, de l’huile d’olive, des lentilles, des oignons, des poireaux, des câpres, des feuilles de vigne, des abricots et bien plus encore.
Je secouai Simon pour le réveiller. Je lui demandai: “Mais d’où vient toute cette nourriture?”
“Je ne sais pas Marthe. Je pensais que tu le saureras toi. J’ai fermé la boutique vers neuf heures et je suis rentré à la maison. J’ai mange le repas que tu m’avais préparé, j’étais assis à la table et je baillais. J’allais me mettre au lit, quand Zacharie frappa à la porte. Il dit qu’il venait juste de moudre de la farine et il voulait en partager avec nous. Quand il quitta la maison quelqu’un d’autre arriva et me tendit quelque chose, puis tout un flot de personnes commença à frapper à la porte. On aurait dit que dés que l’un partait un autre arrivait. Je n’avais même pas assez de temps pour m’asseoir entre deux. Quand je répondais à la porte, ils me tendaient leur paquet et disaient quelque chose comme ça. ‘Je pensais à vous et je voulais vous donner ceci.” Puis ils partaient.
Des larmes remplirent mes yeux. Je compris. C ‘était si simple. Mon fils dans son innocence enfantine avait donné à Jésus qu’il avait, et Jésus avait multiplié pour eux comme pour nous son offrande. Nous primons ces douze paniers de pain et nous les avons distribué aux gens que nous rencontrions avec simplicité et sincérité de cœur.
Jésus mon Messie est mon Pourvoyeur. Mon propre Jéhovah Jireh a multiplié notre don en retour. Tout ce dont j’aurais besoin sera trouvé en Lui. Je ne serai jamais dans le besoin. Je lui donnerai mes simples petites offrandes, et lui il les rendra parfaites