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Chapitre 24 – Les Funérailles Macabres

1/22/2016

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Le jour des funérailles, John ne ferma pas les restaurants, disant que Bob se retournerait dans son cercueil s’il le faisait. Je pense que les neveux et nièces en ont été offensés, mais je n’avais pas mon mot à dire concernant les restaurants. D’ailleurs seule une petite partie de l’équipe resta travailler. La plupart des employés vinrent aux funérailles.
 
La famille se réunit chez Bob avant de se rendre au cimetière. La belle-sœur et ses enfants refusèrent catégoriquement de faire un service religieux afin de respecter les convictions de Bob qui était athée. Dans la limousine remplie des membres de la famille, il n’y avait plus de place pour moi, mais ma fille remplie de compassion, s’assit auprès de la femme de Bob, lui tenant la main et caressant son bras. John s’assit devant avec le chauffeur, et moi je pris la voiture familiale.
Des centaines de personnes étaient présentes. Le maire, ayant offert une récompense, envoya des personnes pour présenter ses condoléances. Tous ceux qui connaissaient Bob depuis sa plus tendre enfance assistèrent aux funérailles, de même que ceux qu’il connaissait à peine. Je me garai en dehors des places de parking et marchai sur la pelouse tondue pour atteindre le bâtiment où le service devait avoir lieu, au passage, je saluai rapidement de la main de nombreux amis.
 
Me dépêchant pour prendre ma place à l’endroit réservé, je ralenti les pas pendant un moment pour observer un homme appuyé sur le mur extérieur, il se tenait de toute évidence loin de l’entrée. D’une main, il s’appuyait contre le mur tout en sanglotant de manière incontrôlée. Son costume gris clair ne dissimulait pas son corps mince qui se tordait de douleur. Je me dis alors qu’il croisait les jambes d’une manière très efféminée. Il sortit délicatement son mouchoir et continua d’essuyer ses larmes. Qui était donc cette personne apparemment très affectée par la mort de Bob ?
 
Les neveux me firent signe de me dépêcher car ils allaient commencer. Tout en me glissant sur ma chaise j’observai la scène pour me mettre dans le bain et je fus surprise de voir un homme chauve vêtu d’une tunique orange, conduire le service. Il salua la foule en se penchant en avant. Selon le détective en charge du cas, qui étais un ami a travers Cursillo, il avait dit à John que Bob avait largement eu le temps d’appeler Jésus avant d’être tué, et je crois fermement qu’il l’a fait. Je murmurai Au Seigneur : « Ce qui se passe ici n’a rien à voir avec Ta réalité, Seigneur, merci d’avoir sauvé Bob. Je m’attends à le voir au ciel. »
 
C’est Timmy Theisen qui fit l’éloge funèbre. Il nous fit rire en évoquant la fois où il avait aidé Bob à déménager. Il nous dit : « Nous avions attaché deux matelas sur le toit de la voiture de Bob, et moi je voulais les attacher plus solidement, mais Bob m’a regardé et m’a dit : ‘Je ne m’en vais pas en Chine !’. Je suis parti après lui et quand je suis entré sur l’autoroute, j’ai vu Bob avec ses matelas renversés sur la plage. Il y a deux semaines, Bob a attaché à mon bateau une pancarte qui disait : « Joyeux anniversaire Ida » avant que je ne passe devant le lieu de la fête. Il voulait être sûr qu’elle tienne bien et je lui ai dit : « Je ne m’en vais pas en Chine ! »
 
Pendant que j’écoutais, je me demandai pourquoi Bob avait toujours de jeunes hommes comme Timmy autour de lui. J’observai la foule et je remarquai le nombre de beaux jeunes hommes qui étaient présents. On aurait dit qu’ils dépassaient de loin le nombre de femmes.
 
Après que l’homme habillé d’orange a dit quelques platitudes, le service d’environ 15 minutes se termina. La belle-sœur de John invita tout le monde à retourner à la maison, et nous nous dispersâmes tous. Jo alla dans la limousine et John monta avec moi. Nous n’en croyions pas nos yeux quand nous sommes arrivés. Des valets garaient les voitures, un orchestre de 5 personnes se tenait sur le balcon dans la cour de la maison de San Francisco de Bob, un traiteur renommé avait disposé de la nourriture partout et il y avait plusieurs bars mobiles à divers endroits. Ces funérailles ont fait de l’ombre à la Nouvelle-Orléans !
 
Frenchy m’accapara dès que j’arrivai à la porte.
 
« Tu ne peux pas imaginer ce que c’était que d’entrer dans cette cuisine et de trouver ces deux corps ».
 
Je le regardai dans les yeux et je vis qu’il était sur le point de pleurer. « Cela a dû être horrible », J’ai alors pris ses mains avec compassion. « Viens Frenchy, assieds-toi ici et raconte-moi. »
 
Un serveur arriva avec du vin et Frenchy prit un verre, l’avalant d’une traite. « Merci de bien vouloir m’écouter. Je n’arrive pas à me le sortir de la tête. Il pleura effectivement pendant qu’il racontait son histoire, exactement comme la police l’avait dit à John mis à part le fait qu’il s’aventura à quelques devinettes déplacées concernant la personne qui avait tué Bob. Il mentionna quelque chose au sujet du verre préféré de quelqu’un se trouvant sur le plan de travail, d’empreintes effacées, mais laissées presque comme une signature. Il battit des paupières me regardant comme si je savais de qui il voulait parler. Mais je n’en avais aucune idée. Après quatre verres de vin et après avoir raconté toute son histoire, Frenchy trouva prudent de se diriger vers le buffet.
 
Je me levai aussi, mais avant d’avoir pu aller plus loin, un des cousins de John me prit à part, les sourcils levés d’étonnement : « Penses-tu que Bob était impliqué dans la vente de drogue ? ».
 
« Pourquoi demandes-tu cela ? » j’évitai de répondre.
 
« Parce que cette fille là-bas, » il indiquait Katrina, une serveuse à temps partiel dans l’un des restaurants, « a dit que les tueurs avaient renversé du sucre et de la farine dans toute la cuisine, cherchant de la cocaïne. »
 
« Eh bien, tout était possible avec Bob, tu sais », répondis-je l’air de conspirer, « mais a-t-elle pensé que les tueurs avaient pu renverser ces choses par ruse ? ». Lui indiquant Frenchy j’ajoutai : « Lui, il a une théorie intéressante, mais je n’ai pas bien compris ce qu’il en était. Quelque chose au sujet d’un verre préféré . . . Pourquoi ne vas-tu pas voir si tu peux l’éclaircir ? ». Le cousin se déplaça alors comme Colombo, mettant en scène la traque.
 
Evitant toute autre conversation, je parcourus la cour et la maison, mal à l’aise, cherchant quelqu’un ne sachant pas exactement qui, dévisageant tout le monde jusqu’à ce que je m’arrête net, et dis d’une voix faible : « où est Bernie ? »
 
« Il n’est pas là » dit une voix derrière moi. Je me retournai pour voir le vigile du commissariat.
 
« Bonjour Chico. Pourquoi n’est-il pas là ? »
 
« Il ne pouvait pas assister à ça »
 
Etonnée je demandai «  Pourquoi pas ? »
 
« Vous ne savez pas ? »
 
« Chico, ça a été un choc pour nous tous. Nous marchons en ayant peur de nos propres ombres. Non, je ne sais pas pourquoi Bernie n’est pas là. Je ne sais pas pourquoi Bernie et Bob se sont séparés. J’ai entendu dire qu’ils ne s’étaient même pas parlé depuis ce jour, mais je pensais que les funérailles ramèneraient Bernie. Les funérailles font souvent ce genre de choses. »
 
« Pas ces funérailles. »
 
Du fait de ce sous-entendu, je demandai : « Qu’est-ce-que vous savez que je ne sais pas ? »
 
« Il y avait plus dans l’amitié de Bernie et Bob qu’on ne pouvait le voir. »
 
Comme il ne continuait pas, je demandai : « comme quoi ? »
 
« C’est mon travail de voir les choses. Je les ai vus ensemble quand ils pensaient que personne ne les voyait, » Il hocha un tout petit peu la tête, pinça les lèvres et dit : « excusez-moi. » Chico sortit tranquillement de la pièce me laissant deviner où il voulait en venir exactement.
 
Vers la fin de la fête, un de nos ex-employés, un peu éméché, vint s’asseoir à côté de moi : « Je sais qui a tué Bob. »
 
« Ah, oui ? Toi et tous les autres enquêteurs dans cette maison avez passé tout l’après-midi à spéculer sur ce sujet. Alors qui penses-tu que c’était ? »
 
« Tu te souviens de Ron ? Celui des livraisons ? Il y a quelques semaines, je l’ai rencontré dans la rue. Tu te souviens qu’il a été viré juste avant moi ? Bref, il a commencé à parler de Bob, comment il l’avait viré . . . Il a dit qu’il aurait Bob et bien ! »
 
« Je me souviens de Ron », dis-je. « C’est celui qui avait l’arme. Les autres employés avaient une peur bleue de lui. Il était toujours en train de raconter des histoires disant qu’il était tueur professionnel, et brandissait toujours son arme. Bob n’avait pas le choix. Il devait le virer. »
 
Notre ami éméché se mit debout et ricana : « Mais moi je lui ai dit, oublie Bob, c’est John qui décide qui doit être viré. Si tu dois avoir quelqu’un, c’est John. »
 
Je me levai en titubant. C’est John qui aurait dû être au travail ce soir-là, pas le remplaçant du cuisinier. Et si le tueur en voulait aussi à John : mes pires craintes refaisaient surface, comme confirmées. Dès que nous pûmes décemment partir, je pris Jo et nous rentrâmes tous les trois à la maison. Nous arrivâmes après la tombée de la nuit. Terrorisés par ce que le jeune homme avait dit, nous allumâmes toutes les lumières et nous nous rassemblâmes autour de l’îlot central de la cuisine pour lire le courrier qui s’était accumulé pendant ces trois derniers jours effroyables. Je fermai chaque rideau et chaque draperie pour empêcher quiconque de nous viser à travers nos baies vitrées.
 
Ma responsable de chorale à l’église avait envoyé une carte. Il y avait à l’intérieur, écrit à la main, trois petites lignes.
 
« Aucun malheur ne vous arrivera. Il vous rassasiera de longs jours. Et vous fera voir son salut. »
 
J’ai lu ces lignes plusieurs fois jusqu’à ce que je comprenne, et alors, je hurlai de joie ! Je n’avais rien à craindre. John n’avait rien à craindre. Nos enfants n’avaient rien à craindre. Couverts par le Sang de l’Agneau, aucune arme forgée contre nous ne prospérerait ! Tout mal que notre ennemi voudrait nous faire, Dieu le fera concourir à notre bien. Je courai partout pour ouvrir les rideaux et les voilages et criant tous les versets que je connaissais sur notre sécurité. La peur quitta cette maison !
 
Jusqu’à ce jour ils n’ont pas arrêté le meurtrier. La police ne sait pas qui l’a fait mais Dieu Lui le sait. Il m’a prévenue que cela arriverait, et il m’a dit où et quand. Il m’a envoyé un message à travers une sœur en Christ disant qu’il me protégerait avec les miens. Aucun malheur ne nous arriverait, aucune arme forgée contre nous ne prospérerait. Cependant, un autre décès suivit celui de Bob. Bernie se suicida. Personne ne sut pourquoi.
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    ​Écrire était profondément inscrit dans mes gènes si je peux parler ainsi.  Mais quand j’ai donné ma vie à Jésus, Il m’a dit qu’Il m’avait créé pour écrire toutes mes aventures spirituelles et j’ai commencé à le faire.  Après tout, si Dieu tout puissant me faisait com- prendre que son projet sur moi c’était d’être son écrivain, qui suis-je pour discuter son plan ?

    Mon espérance, c’est vous n’aimiez pas seulement ce que j’écris mais que mes mots changent votre vie.  Qu’ils vous mettent en route vers Jésus et avec Jésus.  Que vos jours avec Lui sur cette terre, ressemblent au ciel.

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