Nous sommes revenus aux Etats-Unis pour Thanksgiving et pour fêter le 75ème anniversaire de ma mère. Mon beau père et elle sont venus nous rendre visite au Texas, et pour lui faire plaisir et marquer le coup, nous l’avons emmené à Corpus Christi, ce qu’elle a détesté. Moi j’aime beaucoup Corpus Christi, mais c’est comme donner des perles aux pourceaux. J’ai fait de mon mieux pour lui créer une atmosphère festive d’anniversaire, avec ses petits-enfants enthousiastes, pendant que ma mère ne desserrait pas des dents et que mon beau-père boudait. À ce moment là, je n’avais pas besoin de dissension, alors je n’ai pas très bien géré la situation, et cela a empiré.
Bien que le mois de Décembre déborde d’activités, dans lesquelles je n’avais aucune envie de participer de toute façon, j’ai pris le temps de prier et jeûner pour John, restant debout des nuits entières, comme j’aime le faire, jusqu’à ce que j’entende le Seigneur. Je m’étais recluse dans une chambre d’amis, à prier et adorer, et subitement, à 4h du matin, Il s’est adressé à moi. Il a dit « ma volonté est bonne, agréable et parfaite. Ma volonté parfaite pour John est qu’il soit complètement délivré. Quand il sera libre, alors j’aurais un ministère pour lui en France. Je veux qu’il soit mon administrateur. » Le Seigneur m’a donné le nom de son ministère que je pouvais entendre que c’était parfait pour lui.
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Un mois plus tard John et moi sommes partis en France. Nous avions prévu de faire un périple de deux mois, et je sentais déjà les parfums d’automne, le raisin tout juste vendangé, les vignobles de couleur presque rouge. La France revêt entièrement le visage de l’automne, et j’en savourais chaque instant.
Je ne voulais pas que John m’accompagne, mais il a insisté plaintivement, et il me paraissait cruel de le laisser seul à la maison. Paul et Anne, nos amis de Dundee nous avaient rejoins pour une première semaine de détente, après quoi Anne et moi avons laissé les hommes en France, et avons accompagné Marie-Louise dans une tournée d’exercice du ministère en Italie et en Suisse. Marie-Louise est une française de qualité et nous sommes devenues amies dans une admiration réciproque qui remonte à l’époque de l’école biblique ; et elle était devenue Pasteur dans une ville appelée Sospel. Sans se douter du malaise qu’elles étaient sur le point de créer, et sans rien savoir de la « condition » de John, ces deux femmes ont commencé à parler de nous, de notre couple comme si rien ne clochait. Comme je ne me sentais pas de révéler la vérité, j’avais le sentiment d’être devant la vitrine d’un magasin de bonbons dans laquelle était exposées des friandises. Africain, à Orlando. Et ça en valait la peine. Un vendredi soir j’y suis allée seule parce que j’avais besoin de toucher Dieu, et aussi que Lui me touche. Après avoir prêché, il a fait un appel aux pasteurs et personnes dans le ministère chrétien pour être les premiers à recevoir la prière. Nous nous sommes alignés et avons étendus nos mains les uns vers les autres. Un esprit de rire est decendu sur nous ; et nous avons ri aux éclats, certains s’étaient mis sur le sol parce qu’ils ne tenaient plus debout. Parfois quand le rire se calmait le frère mettait ses mains sur nous en nous disant « Reçois une autre dose ! » et nous repartions dans nos rires.
Au terme de la soirée, en sortant de l’église, l’évangéliste est passé devant moi alors que j’étais assise par terre. Il a posé sa main sur ma tête et a dit « Reçois une double dose. » Je ne suis pas repartie en fou rire. À l’époque où je buvais, avant que je ne naisse de nouveau, je reconnaissais quand cette dose était le verre de trop. Il y avait toujours une limite au delà de laquelle j’étais malade. Je me sentais comme cela. J’avais pris un verre de spiritualité de trop. Je me suis levée du sol, ai rejoint ma voiture, et suis rentrée à la maison dans un état un peu second. La France me semblait être un rêve avorté à ce moment-là, même si le Seigneur m’avait clairement parlé lors de la cérémonie de remise de diplôme de l’école Logos de mon fils. Un soir de mai alors que j’étais au Texas, nous assistions à un événement dans l’Auditorium Civique, c’était une réunion animée par un grand nom du monde évangélique. Je ne me souviens plus exactement ce qu’il était en train de dire, mais mon cœur grand ouvert y a répondu en disant « Seigneur, J’irai. Je ferai tout ce que veux que je fasse. Envoie-moi. »
Mes yeux grands ouverts, se sont tournés vers le podium, et là devant moi se tenait Jésus. Son visage touchait presque le mien et Il a dit « Marty, j’ai dit la France. » A ces mots j’ai pris ma tête entre mes mains, me sentant honteuse et j’ai dit « Je ne suis tellement pas digne. » Au même moment Satan se tenait là devant moi qui avait toujours les yeux ouverts. John et moi sommes allés rendre visite à notre fille Jo lorsqu’elle a mis au monde son troisième enfant. Nous sommes restés plusieurs semaines afin de nous occuper de la maison, prendre soin des enfants, et je me suis même offert une séance de cinéma sur la base militaire. Le film dépeignait la vengeance d’une femme abusée.
Jo a fait quelques commentaires sur la route du retour qui m’ont contrariée, et j’étais résolue à lui en parler le lendemain. Quand je me suis réveillée le lendemain, j’ai demandé au Seigneur quelle sorte de journée Il avait préparé. Il m’a dit que ce serait une journée de vérité. Je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait bien vouloir dire. Plus tard dans la journée j’ai pris Jo à part dans la chambre de Bridget pour revenir sur ses remarques de la veille. Une chose en amenant une autre j’ai fini par lui demander « Jo, est-ce que tu détestes les hommes ? » Un certain évangéliste est parvenu à convaincre des restaurateurs locaux d’inviter des pasteurs à prendre le petit déjeuner une fois par mois, chaque fois dans un restaurant différent. Bien évidemment, ils devaient être assez grands pour recevoir plus de 100 personnes, mais il a trouvé de quoi mettre cela en place. Lors de l’un de ces petits déjeuners, je me suis trouvée assise à côté d’un homme que je rencontrai pour la première fois. Il avait un carnet ouvert à une page où les lettres SIDA étaient écrites, en anglais on écrit cela AIDS. Je me suis penchée vers lui et lui ai dit que je connaissais les français, et que s’il avait besoin de parler à un français, je serais ravie de l’aider.
Il m’a répondu tout bas que SIDA était espagnol et qu’il ne parlait ni espagnol, ni français. Nous avons ri, mais il a tout de même pris mon numéro de téléphone. Cela a été ma première opportunité de parler français à quelqu’un, et je me demande si c’est pour cette raison que j’ai été poussée à suivre des cours intensifs de français avant de rentrer aux Etats-Unis. Une de mes amies a regardé Jo un jour et lui dit, « tu serais parfaite pour mon fils. Je vais lui demander de t’écrire. » Et il l’a fait. Il est rentré au pays après une mission en orient au sein des Marines, a rencontré Jo le jour de Saint Valentin, et peu après ils ont décidé de se marier.
Entre le mariage et la psychothérapie lourde de John, j’ai abandonné tout effort dans le ministère ou pour gagner de l’argent. Cela semblait plus prudent car toutes les portes que j’avais ouvertes m’avaient claqué à la figure. A la place j’ai choisi d’écrire sur l’ordinateur de JJ, comme nous lui en avions donné un nouveau pour son diplôme, car il avait eu besoin d’un modèle plus récent pour ses études de droit. Le Seigneur nous a demandé de retourné en Californie où nous connaissions du monde. Alors en mai, à temps pour la remise de diplôme de l’école biblique de JJ, nous avons emballé nos affaires de France et nous sommes rentés en Californie. Nous voulions établir une base dans le pays des mines d’or, c’était notre rêve. Mais après quelques jours frustrants sans trouver de location, John a dit « Tu vois ? Je t’avais dit que nous ne devions pas rentrer. Si le Seigneur nous voulait ici, nous trouverions de quoi nous loger. »
Le jour suivant j’ai fait un tour en voiture, juste Jésus et moi. Il m’a dit où aller, jusqu’à une localité dont je ne connaissais même pas l’existence, une petite bourgade appelée Cool. Je me suis arrêtée dans une agence immobilière, et comme j’essaie toujours d’avoir le « pouls spirituel » d’une personne, je découvris que j’étais devant une chrétienne née de nouveau. Elle me dit que ce serait un plaisir pour elle de me trouver un endroit où loger. Jo entra énergiquement et se laissa tomber dans le sofa. Jordan traversa le salon comme un petit soldat de plomb et s'assit roidement à côté d'elle. Elle lui prit la main. Il avait l'air résigné de celui qui pense : « Ouais, bien sûr, nous devons nous prendre la main, c'est ce qu'il faut faire. »
– Eh bien, Jordan, voilà une nouvelle plutôt surprenante. Qu'est-ce que tu comptes faire ? Il me faisait tout à fait l'impression d'un petit chiot ; il ne lui manquait plus que d'avoir la langue pendante et un filet de bave. – Nous devrions nous marier, tu ne penses pas ? – Nous voulons nous marier, intervint Jo. Je ne veux pas aller en France. Comme je voulais que mon mari m'aide à assumer ces problèmes, je lui ai parlé de cette histoire de vaccin contre la rougeole et de ses ramifications. Il a réagi en disant : "Laisse tomber. Ces choses-là ne font de mal à personne.
J'ai pensé : "Ça t'a fait assez de mal pour t'entraîner dans l'homosexualité. Qu'est-ce que ça va faire à ma fille ?" Mais je n'ai rien dit pour ne pas le faire exploser. Sa perversion était devenue taboue. Le temps passant, la rage de ma fille ainsi que ma confusion en étaient venues à dominer notre relation. Que pouvais-je faire pour sortir de ce bourbier ? J'ai demandé à mon groupe de prière de m'aider en priant pour ma fille, sans toutefois divulguer la nature exacte du problème ; tout comme moi, mes amis étaient dans un apprentissage des choses spirituelles. L'un après l'autre, ils sont venus me dire que nous devions prier pour ma fille dans sa chambre. |
Marty
Delmon Écrivaine
Évangéliste Enseignante Écrire était profondément inscrit dans mes gènes si je peux parler ainsi. Mais quand j’ai donné ma vie à Jésus, Il m’a dit qu’Il m’avait créé pour écrire toutes mes aventures spirituelles et j’ai commencé à le faire. Après tout, si Dieu tout puissant me faisait com- prendre que son projet sur moi c’était d’être son écrivain, qui suis-je pour discuter son plan ?
Mon espérance, c’est vous n’aimiez pas seulement ce que j’écris mais que mes mots changent votre vie. Qu’ils vous mettent en route vers Jésus et avec Jésus. Que vos jours avec Lui sur cette terre, ressemblent au ciel. Archives
October 2018
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