Pendant ma dépression, des amis de St Louis m’ont appelée. Ils avaient habité l’appartement à côté du nôtre à San Francisco, avant de retourner dans leur ville d’origine. Pam m’a demandé s’ils pouvaient venir me voir ; ce serait bon, disait-elle, de renouer avec le passé et de visiter à nouveau San Francisco. Je l’ai avertie que j’étais en dépression. Elle a voulu en savoir plus mais j’ai éludé ses questions et elle a conclu la conversation en disant : « Marty, tu as besoin de neuf. Nous avons ce qu’il te faut. Invite quelques amis, nous allons leur montrer un truc excitant ». Ça faisait des années que je n’avais reçu personne, aussi lorsque j’ai invité six ou huit de mes amis proches, ils ont dû penser que j’étais en train de renaître et ils sont venus en s’attendant à une bonne soirée. Pam et Scott apportèrent quatre valises. Ça me paraissait beaucoup mais, bon chacun a sa propre façon de voyager. Nous avons vécu pendant une semaine comme des touristes insouciants ; un jour on a même loué des rollers et on a filé à toute allure le long des quais. Puis, quand arriva le vendredi soir, ils ont enfin ouvert leurs valises. Leur « truc excitant » était un plan de vente pyramidal ! Mes amis n’ont guère été impressionnés. Aucun d’eux n’a eu envie de signer ni d’acheter. Alors, Pam a commencé à se lamenter: « Mais nous avons apporté pour 150$ d’échantillon ! » Du coup, j’ai acheté les échantillons et j’ai signé. Après tout, quand on est déprimé on n’a pas beaucoup de discernement.
Après avoir accompagné Pam et Scott à leur avion, je me suis mise à réfléchir : « À qui donc pourrais-je faire signer ce truc-là ? Ah oui ! Ma tante Déborah. Je laisse donc les enfants à des amis et je file en voiture dans les collines pour passer la nuit chez elle. Je lui parle tout de suite de mon business, pour ne pas refaire l’erreur d’attendre le dernier moment, comme mes amis de St Louis. « D’accord, je vais signer, dit-elle. Mais d’abord, je dois aller à une réunion de prière ce soir ; nous parlerons de ça en revenant. » Naturellement, elle s’attendait à ce que je vienne avec elle. Quand on est déprimé, on n’a pas non plus la force de dire non. En général, il n’y a pas besoin d’air conditionné dans les collines du nord de la Californie, mais ce soir-là les gens avaient sorti les chaises sur le parking car il régnait dans l’église, une chaleur étouffante. Je n’étais jamais allé à une réunion de prière et donc ça m’était égal que ça ait lieu sur un parking ou ailleurs. Mais j’étais curieuse de savoir ce qui allait se passer. Toute ma vie, j’avais lancé des prières vers le Ciel, du genre : « Dieu, s’il te plait, fais que j’aie ce travail » ; ou bien « S’il te plait, fais que ce flic ne me donne pas une contravention ! » Mais je ne m’étais jamais attendue à recevoir une réponse. Nous étions une douzaine, assis en cercle. Comme j’étais nouvelle, tout le monde s’est présenté. J’ai aussitôt oublié les noms et je ne crois pas m’être souvenue le moins du monde de ce qu’a dit le pasteur, car j’étais trop occupée à me demander comment un pasteur pouvait bien porter un jean. Mais il s’est passé une chose étrange. En fermant les yeux, j’ai senti que j’avais une attente. J’étais trop déprimée pour pouvoir même poser une question, mais je voulais entendre Dieu me parler. Les yeux fermés, j’ai vu au centre du cercle une lumière blanche, brillante, plus grande que la taille d’un homme et qui émettait une chaleur telle que j’ai cru que ma peau allait brûler ; il y avait aussi un vent si fort que mes cheveux semblaient plaqués sur ma tête. Je me suis dit en raisonnant que le soleil se couchait et qu’il était normal que le vent se soit levé. Mais en ouvrant un œil, j’ai vu que le soleil était déjà couché et qu’il n’y avait pas la moindre brise dans les arbres, et j’ai refermé l’œil. Je continuais de voir cette lumière en face de moi. C’est alors que s’est avancée la silhouette de Jésus qui étendait les bras en disant : « Viens à moi ». J’allais me lever de ma chaise pour aller vers lui quand le pasteur a dit : « Amen ». Je me suis sentie, socialement, obligée d’ouvrir les yeux et l’apparition a disparu. Je fus très triste de voir que les autres étaient debout et se préparaient à partir et je me suis demandé : « Deux minutes ? Est-ce qu’ils prient seulement deux minutes ? » Mais en regardant ma montre j’ai vu que j’avais été en extase dans la présence de Jésus pendant plus de deux heures ! Ses yeux me fascinaient. On ne pouvait dire leur couleur car il en jaillissait une lumière que semblaient refléter les millions de facettes d’un diamant. C’est peut-être pour cela qu’on dit parfois que Jésus a les yeux bleus ; bleus comme la couleur qui semble émaner d’un diamant pur. Je sais seulement que ces yeux avaient une profondeur me donnant la sensation que je pourrais nager dedans. Je découvrais un monde tout neuf. Il y avait une sagesse que je n’avais jamais rencontrée sur cette terre et une compréhension qui renversait toute la connaissance de ce monde. Je n’avais aucun doute dans mon esprit. Je voulais aller vers lui. Je voulais qu’Il me prenne dans ses bras ; je désirais plonger dans son monde et regarder le mien avec son regard. Pourtant, tandis que je m’éloignais du cercle et que nous repartions en voiture, cette merveilleuse perspective commença à disparaitre, ne laissant plus en moi que le désir intense de la retrouver. Mais comment serait-ce possible ? Bien vite j’ai compris que je ne pourrais y revenir par moi-même, mais qu’il me serait donné de la recevoir. Car j’avais emporté avec moi ce soir-là quelque chose qui ne me quittait plus et qui me disait doucement des mots d’amour et d’encouragement. Je buvais tout cela avec avidité.
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Marty
Delmon Écrivaine
Évangéliste Enseignante Écrire était profondément inscrit dans mes gènes si je peux parler ainsi. Mais quand j’ai donné ma vie à Jésus, Il m’a dit qu’Il m’avait créé pour écrire toutes mes aventures spirituelles et j’ai commencé à le faire. Après tout, si Dieu tout puissant me faisait com- prendre que son projet sur moi c’était d’être son écrivain, qui suis-je pour discuter son plan ?
Mon espérance, c’est vous n’aimiez pas seulement ce que j’écris mais que mes mots changent votre vie. Qu’ils vous mettent en route vers Jésus et avec Jésus. Que vos jours avec Lui sur cette terre, ressemblent au ciel. Archives
October 2018
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