Conformément à la tradition de ma famille, je n’ai rien dit de mon expérience dans le groupe de prière des collines, pas même à ma tante. Mais, de retour à San Francisco, j’ai trouvé une église à laquelle me joindre. Si l’événement indescriptible qui m’était survenu était véritablement unique, peut-être allais-je trouver la même chose dans une église près de chez moi. J’ai choisi une église rien que pour de mauvaises raisons. Elle avait été conçue par un architecte célèbre et était donc très belle ; elle avait un chœur d’enfants qui portaient des costumes adorables et dont mes enfants allaient peut-être pouvoir faire partie. Mais tout comme il existe un Plan d’ensemble, il existe aussi un Maître qui va à l’essentiel et qui sait me trouver là où je suis quelques soient mes plans. Tous les dimanches, j’emmenais mes enfants à l’église ; je les laissais dans le chœur avant d’entrer dans l’église pour le culte. À la minute même où je passais la porte je me mettais à pleurer sans savoir pourquoi et j’allais me cacher dans un coin sombre, là où il n’y avait personne et où nul ne pouvait voir couler mes larmes. Je pleurais pendant tout le culte et jamais je ne m’étais avancée pour prendre la communion jusqu’à ce fameux dimanche qui a certainement été enregistré dans mon Livre de Vie. Tandis que je me rendais à l’église avec mes deux enfants, j’ai entendu audiblement une voix. J’ai regardé autour de moi et j’ai pensé qu’il était trop tôt pour que les gens de voisinage soient déjà réveillés un dimanche matin. Mais alors, qui pouvait m’avoir parlé ? Donc, quand la voix a dit : « Marty, tu as déjà parcouru un bon bout de chemin, mais tu as encore un pas à faire », j’ai simplement répondu : « Quoi ? » La voix a dit : « Tu dois dire, de ta bouche, que Je suis ton Seigneur ».
Alors, une rage dévorante est montée en moi. Je suis sûre que ma peau est devenue rouge vif car j’arrivais à peine à respirer tant la fureur m’avait saisie à la gorge. Personne n’avait le droit d’être mon Seigneur sinon moi-même ! De toute ma vie, personne ne s’était montré digne d’avoir autorité sur moi. Personne n’avait jamais eu soin de moi ni pris mes intérêts à cœur. Je me gouvernais donc moi-même. J’avais confiance en moi et en personne d’autre. S’il y avait un Seigneur dans ma vie, c’était moi-même. Et je n’étais pas près de renoncer à cette position suprême. Donc ce matin-là, quand je suis entrée en trombe dans l’église, je suis encore allé m’asseoir dans ma cachette, mais cette fois aucune larme ne coulait de mes yeux, qui brillaient d’une colère féroce. Mais il y avait quand-même un petit problème. Lorsque j’étais partie de cette réunion de prière dans les collines, quelque chose était venu avec moi. Quelque chose m’avait parlé et m’avait consolée, en me disant toujours des choses merveilleuses sur moi-même et en m’assurant de l’amour de Dieu le Père pour moi, de son infinie patience et de son acceptation totale, toutes choses qui me donnaient de moi-même une opinion qui allait en s’améliorant. Grâce à ce je-ne-sais-quoi qui était venu avec moi, je ne songeais plus au suicide, mais je savais instinctivement que si je ne confessais pas de ma bouche que Jésus-Christ était mon Seigneur, je perdrais ce merveilleux je-ne-sais-quoi. Il s’en irait au loin, un peu comme cette plume qui était descendue sur moi et m’avait dit : « Reste ». Si j’étais partie pour le Missouri, j’y serais allée seule. La colombe se serait retirée et aurait attendu une meilleure occasion. Je savais maintenant que ce que je désirais si désespérément, cette étreinte, ce regard, exigeaient de moi quelque chose de coûteux: ma capitulation. Quand vint le moment de la communion, je me suis avancée pour la première fois de ma vie. Je me suis agenouillée et j’ai regardé la croix en disant : « D’accord, Jésus, Tu es mon Seigneur ». Quelque chose de froid et désagréable s’est écoulé de mon corps en sortant par le bas de mes pieds tandis que quelque chose de chaud et de merveilleux entrait dans mon cœur, venant de la croix et me remplissait à ras bord. À ce moment précis, le laïc qui servait le vin de la communion s’est arrêté en face de moi de l’autre côté de la rambarde de l’autel et il m’a dit : « Marty, le sang de Jésus versé pour toi ». J’ai levé les yeux. Je n’avais jamais vu cet homme. Comment pouvait-il connaître mon nom ? Je n’avais jamais parlé à personne dans cette église, je n’avais signé aucun de leurs documents et aujourd’hui un inconnu me servait le vin de la sainte cène comme s’il faisait partie de mes intimes. Peut-être la colombe lui avait-elle parlé ? En remontant l’allée pour revenir à ma place, j’ai remarqué un couple que j’avais connu à une époque. Leurs enfants avaient été à la maternelle avec les miens. Plus tard, ils avaient adopté des enfants et ils étaient devenus un peu « coincés ». Me considérant moi-même comme faisant partie des gens plutôt cool, je les avais évités à ce moment-là. Mais aujourd’hui, tout était changé. J’étais impatiente d’aller leur parler à la fin du culte. Mes enfants furent stupéfaits de voir que je m’arrêtais dans la belle cour de briques rouges pour prendre le café avec d’autres adultes tandis que je les laissais jouer avec leurs amis. Ma vie a commencé ce jour-là. Je ne sais pas ce que j’avais fait jusque là, mais je n’avais certainement pas vécu. Une chose était certaine: je me dirigeais maintenant vers un territoire qui ne figurait sur aucune carte et je ne m’étais jamais sentie aussi à l’aise de toute ma vie !
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Marty
Delmon Écrivaine
Évangéliste Enseignante Écrire était profondément inscrit dans mes gènes si je peux parler ainsi. Mais quand j’ai donné ma vie à Jésus, Il m’a dit qu’Il m’avait créé pour écrire toutes mes aventures spirituelles et j’ai commencé à le faire. Après tout, si Dieu tout puissant me faisait com- prendre que son projet sur moi c’était d’être son écrivain, qui suis-je pour discuter son plan ?
Mon espérance, c’est vous n’aimiez pas seulement ce que j’écris mais que mes mots changent votre vie. Qu’ils vous mettent en route vers Jésus et avec Jésus. Que vos jours avec Lui sur cette terre, ressemblent au ciel. Archives
October 2018
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